Publié le 10 Octobre 2011
LES PRIMAIRES SOCIALISTES
Ainsi faudrait-il les appeler.
Ce n'est pas l'avis des perroquets de la télévision qui les intitulent primaires de la gauche.
Le parti socialiste, il est vrai, appelle tous ceux qui se placent à gauche à participer aux scrutins organisés par les dits socialistes.
Une façon de s'ériger en seul possesseur de l'électorat dit de gauche.
Ce dimanche a eu lieu le premier tour de ces primaires qui ne sont qu'une avant première d'une compétition visant à élire un monarque pour cinq années.
Plus de 2millions et demi d'électeurs se sont déplacés pour ce vote avec la ferme intention de se débarasser du monarque de l'Elysée. Cela est important mais marque l'extréme fragilité du niveau politique actuel et qui d'ailleurs avait fait l'affaire de Sarkozy en 2007 .
Les gogos étaient nombreux à croire « au travailler plus pour gagner plus » : on sait ce qu'il en fût advenu .
Nous a vons vu, de 2007 à 20II, ce qu'a produit ce genre d'élection au suffrage universel d'une personne ayant tous les pouvoirs avec en plus une Assemblée nationale croupion.
Les socialistes veulent rééditer ce type d'élection à leur profit et en faisant apparaître auprès d'électeurs de gauche un libre choix entre les candidatures proposées.
Une sorte de mystification puisque les candidats sont ceux que le PS présente, à part le radical de gauche Baylet, un vieux cheval de retour.
On pourrait rétorquer, le Front de gauche aurait pu être de la partie.
C'est vrai... mais pour renforcer un choix de personnes, c'est tout à l'opposé d'une démarche nous sortant de cette élection d'un homme providentiel.
Là, nous sommes en défintive dans une nouvelle façon d'élire un sauveur suprême par une sélection auparavant avec les mêmes crières et avant la grande confrontation des égos.
Quand on voit le luxe des moyens mis en place pour faciliter ce genre d'élection primaire, tout nous porte à croire que droite et PS ont au moins un point d'accord, le maintien de cette cinquième république qui authentifie un despote pour cinq ans en donnant l'apparence d'un choix démocratique sur des personnes et non sur un programme et une assemblée décidée à l'appliquer et un peuple qui vérifie en permanence l'application des projets.
Les socialistes ont beau nous dire qu'ils méneront une politique différente, il est néammoins sûr que c'est le chef d'état qui fixe la ligne ; et le style adopté par les candidats socialistes ne fait aucun doute à ce sujet..
Nous aurons donc, issu de ce concours de beauté socialiste, un candidat qui va s'exprimer au nom de la gauche : c'est une duperie!
D'autres candidats vont se présenter à gauche comme on dit pour cette élection et ils n'ont pas du tout la même conception que celle des socialistes à diriger le pays par le haut.
Le parti communiste a décidé de présenter la candidature de Mélenchon, ce n'était pas mon choix, mais cette candidature contrecarre celle des socialistes par justement l'idée de remettre en cause ce type d'élection, confiant les rênes du pouvoir à un homme seul, définissant lui-même la politique qu'il entend mener.
Il faut mettre par terre cette élection présidentielle qui n'a que l'abord démocratique, il faut profiter de cette élection pour le dire aux électeurs et leur indiquer qu'ils n'ont pas à déléguer à quiconque leur droit de citoyen pendant un quinquenat.
La cruelle expérience avec Sarkozy devrait oter le peuple à tout jamais de ce genre d' élection.
Bernard LAMIRAND