Publié le 21 Juillet 2011

medium_medecins-120.2.jpgMEDECINE: ESCULAPE ET L'ACTE MEDICAL EN FONCTIONS DE VOTRE PORTE MONNAIE.

Je vais commencer cet article sur la convention que viennent de passer les syndicats de médecins généralistes et l'Assurance maladie par une nouvelle très triste pour le groupe Pharmaceutique Roche.

C'est une information que j'ai trouvé dans une revue de presse:

"Le groupe pharmaceutique suisse Roche a annoncé jeudi 21 juillet avoir enregistré au premier semestre un bénéfice net en recul de 5% à 5,3 milliards de francs suisses (4,5 milliards d'euros), en raison de l'appréciation de la devise helvétique, a-t-il annoncé jeudi.

A taux de change constant, le profit net a par contre progressé de 10% entre janvier et juin, a précisé Roche dans un communiqué. ( la spéculation permet bien des choses)

Pour l'année en cours, le laboratoire s'attend à une hausse du chiffre d'affaires inférieure à 5% en monnaies locales dans la division pharmaceutiques et au niveau du groupe, "du fait de l'impact de la réforme de la santé aux Etats-Unis et des mesures d'austérité en Europe".

Le groupe a par contre revu à la hausse de 10% en monnaies locales son objectif de bénéfice par action rapporté aux activités de base pour cette année".

Comme vous pouvez le constater le Groupe Roche pleure sur un résultat financier inférieur à l'année dernière à cause des remous de la devise suisse. Mais il ajoute que cela sera corrigé par les monnaies locales de 10 % (certainement pour pallier cette carence par tous les subterfuges sur le prix de la force de travail). Le capital connait toutes les ficelles pour s'en sortir.

Une chose intéressante : le constat fait par ce groupe des conséquences des plans d'austérité en matière de santé tant en Europe qu'aux Etats-Unis.

Derrière ces chiffres se cachent les violences faites aux gens concernant ce droit pourtant inaliénable à la santé tel que Croizat et d'autres l'avaient envisagé au lendemain de la deuxième guerre mondiale.

Vous allez me dire: qu'est-ce que cela a à voir avec la signature d'une nouvelle convention médicale entre les généralistes et l'Assurance maladie ?

Tout simplement que l'on prend du soin pour relever le niveau des prestations des médecins ( élections présidentielles approchant), que les groupes pharmaceutiques font des résultats formidables malgré la crise et alors que pour les salariés et retraités c'est la soupe à la grimace.

Notons que pour les salariés, le SMIC n'a pas été relevé au 1er juillet et la pression pour baisser les salaires est intense, que pour les retraités leur pouvoir d'achat ne cesse de se dégrader depuis 20 ans, et si l'on regarde dans toute la communauté européenne, c'est partout la baisse du prix de la force de travail qui est avancé pour que le capital retrouve des bénéfices à la hauteur de ses exigences comme va d'ailleurs le préciser les mesures que prendront ce jour à Bruxelles les gouvernants libéraux et sociaux libéraux de l'Europe.

Le plus grave de cette convention, ce n'est pas la carotte qui leur est octroyé pour bons et loyaux services: certes le texte généralise le paiement des médecins à la performance, qui complétera le paiement à l'acte, le procédé doit permettre aux médecins de toucher jusqu'à 9 100 euros de prime s'ils atteignent tous leurs objectifs, mais là n'est pas le fond de l'histoire.

Le pire c'est les nouvelles dispositions de sortie du secteur conventionné, il est dit selon l'AFP: La Sécu et les médecins ont jeté les bases d'un nouveau secteur tarifaire, le "secteur optionnel", à mi-chemin entre les actuels secteurs 1 (médecins pratiquant les tarifs Sécu) et 2 (honoraires libres). Réservé aux médecins de "plateaux techniques lourds" (chirurgiens, anesthésistes, gynécologues-obstétriciens) actuellement en secteur 2 (sauf exceptions), il vise à mieux encadrer les importants dépassements d'honoraires pratiqués dans ces spécialités. Les médecins qui choisiraient le "secteur optionnel" s'engageraient à plafonner leurs dépassements, dans une limite de 50 % au-dessus du tarif opposable qui sert de base de remboursement à la Sécu et à réaliser un minimum de 30 % d'actes sans dépassements. En contrepartie, ils bénéficieraient d'une prise en charge partielle de leurs cotisations sociales.

Les complémentaires santé s'engageraient à prendre en charge ces dépassements encadrés. Mais elles n'ont pas paraphé le protocole d'accord, demandant d'abord une série d'engagements de la part des pouvoirs publics. La mise en place du secteur optionnel est donc encore au conditionnel.

Il est fort à parier que de telles dispositions permettront d'ouvrir la boite à pandore de tous les coups fourrés pour se faire du fric. En fait l'assurance maladie fait un pas de plus dans le libéralisme médical en acceptant le développement de la pratique d'un secteur optionnel à condition de garder 30 % des actes sans dépassements.

Question à 100 balles: qu'arrivera t'"il aux patients (où plutôt les clients à l'allure où c'est parti) quand le quota de 30 % aura été atteint: ils devront accepter des dépassements ?

Inadmissible.

Voilà une mesure qui va aggraver sérieusement les soins pour les plus fragiles, pour ceux en difficultés financières, pour les pauvres et les chômeurs. L'inégalité devant la maladie va prendre une allure infernale et que dire des mutuelles qui seraient prêts à jouer les jeux pour je ne sais quels engagements des pouvoirs publics.

En fin de compte, cette convention montre bien la politique de classe qui s'est installé dans le domaine de la santé: les groupes pharmaceutiques font des profits mirifiques, la médecine libérale se dégage petit à petit des tarifs conventionnels, les cliniques privées empochent;  il n'y a que les patients qui payent la note et ne voient aucunement leur propre pouvoir d'achat augmenté.

Croizat revient, ils ne sont pas devenus fous mais ils veulent mettre fin à la sécurité sociale solidaire comme une vengeance de 1945.

A quand le retour de la charité  et aux baumes pour se soigner quand on a plus les moyens d'aller chez le médecin.

 

Bernard LAMIRAND

 

 

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Rédigé par aragon 43

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Publié le 20 Juillet 2011

Pendant les vacances, je présenterai quelqus bonnes pages du Capital de Karl Marx. Histoire de ne pas laisser mon blog inerte.

Bernard LAMIRAND

 

Le développement de la production capitaliste

Karl MARX Le Capital - Livre premier

I° section : la marchandise et la monnaie

Chapitre premier : La marchandise


I. — Les deux facteurs de la marchandise : valeur d'usage et valeur d'échange ou valeur proprement dite. (Substance de la valeur, Grandeur de la valeur.)

La richesse des sociétés dans lesquelles règne le mode de production capitaliste s'annonce comme une « immense accumulation de marchandises [1]  ». L'analyse de la marchandise, forme élémentaire de cette richesse, sera par conséquent le point de départ de nos recherches.

La marchandise est d'abord un objet extérieur, une chose qui par ses propriétés satisfait des besoins humains de n'importe quelle espèce. Que ces besoins aient pour origine l'estomac ou la fantaisie, leur nature ne change rien à l’affaire [2]. Il ne s'agit pas non plus ici de savoir comment ces besoins sont satisfaits, soit immédiatement, si l'objet est un moyen de subsistance, soit par une voie détournée, si c'est un moyen de production.

Chaque chose utile, comme le fer, le papier, etc., peut être considérée sous un double point de vue, celui de la qualité et celui de la quantité. Chacune est un ensemble de propriétés diverses et peut, par conséquent, être utile par différents côtés. Découvrir ces côtés divers et, en même temps, les divers usages des choses est une œuvre de l’histoire [3]. Telle est la découverte de mesures sociales pour la quantité des choses utiles. La diversité de ces mesures des marchandises a pour origine en partie la nature variée des objets à mesurer, en partie la convention.

L'utilité d'une chose fait de cette chose une valeur d'usage [4] . Mais cette utilité n'a rien de vague et d'indécis. Déterminée par les propriétés du corps de la marchandise, elle n'existe point sans lui. Ce corps lui-même, tel que fer, froment, diamant, etc., est conséquemment une valeur d'usage, et ce n'est pas le plus ou moins de travail qu'il faut à l'homme pour s'approprier les qualités utiles qui lui donne ce caractère. Quand il est question de valeurs d'usage, on sous-entend toujours une quantité déterminée, comme une douzaine de montres, un mètre de toile, une tonne de fer, etc. Les valeurs d'usage des marchandises fournissent le fonds d'un savoir particulier, de la science et de la routine commerciales [5] .

Les valeurs d'usage ne se réalisent que dans l'usage ou la consommation. Elles forment la matière de la richesse, quelle que soit la forme sociale de cette richesse. Dans la société que nous avons à examiner, elles sont en même temps les soutiens matériels de la valeur d'échange.

La valeur d'échange apparaît d'abord comme le rapport quantitatif, comme la proportion dans laquelle des valeurs d'usage d'espèce différente s'échangent l'une contre l’autre [6], rapport qui change constamment avec le temps et le lieu. La valeur d'échange semble donc quelque chose d'arbitraire et de purement relatif ; une valeur d'échange intrinsèque, immanente à la marchandise, paraît être, comme dit l'école, une contradictio in adjecto [7]. Considérons la chose de plus près.

Une marchandise particulière, un quarteron de froment, par exemple, s'échange dans les proportions les plus diverses avec d'autres articles. Cependant, sa valeur d'échange reste immuable, de quelque manière qu'on l'exprime, en x cirage, y soie, z or, et ainsi de suite. Elle doit donc avoir un contenu distinct de ces expressions diverses.

Prenons encore deux marchandises, soit du froment et du fer. Quel que soit leur rapport d'échange, il peut toujours être représenté par une équation dans laquelle une quantité donnée de froment est réputée égale à une quantité quelconque de fer, par exemple : 1 quarteron de froment = a kilogramme de fer. Que signifie cette équation ? C'est que dans deux objets différents, dans 1 quarteron de froment et dans a kilogramme de fer, il existe quelque chose de commun. Les deux objets sont donc égaux à un troisième qui, par lui-même, n'est ni l'un ni l'autre. Chacun des deux doit, en tant que valeur d'échange, être réductible au troisième, indépendamment de l'autre.

Un exemple emprunté à la géométrie élémentaire va nous mettre cela sous les yeux. Pour mesurer et comparer les surfaces de toutes les figures rectilignes, on les décompose en triangles. On ramène le triangle lui-même à une expression tout à fait différente de son aspect visible : au demi-produit de sa base par sa hauteur. De même, les valeurs d'échange des marchandises doivent être ramenées à quelque chose qui leur est commun et dont elles représentent un plus ou un moins.

Ce quelque chose de commun ne peut être une propriété naturelle quelconque, géométrique, physique, chimique, etc., des marchandises. Leurs qualités naturelles n'entrent en considération qu'autant qu'elles leur donnent une utilité qui en fait des valeurs d'usage. Mais, d'un autre côté, il est évident que l'on fait abstraction de la valeur d'usage des marchandises quand on les échange et que tout rapport d'échange est même caractérisé par cette abstraction. Dans l'échange, une valeur d'utilité vaut précisément autant que toute autre, pourvu qu'elle se trouve en proportion convenable. Ou bien, comme dit le vieux Barbon :

« Une espèce de marchandise est aussi bonne qu'une autre quand sa valeur d'échange est égale ; il n'y a aucune différence, aucune distinction dans les choses chez lesquelles cette valeur est la même [8] . »

Comme valeurs d'usage, les marchandises sont avant tout de qualité différente ; comme valeurs d'échange, elles ne peuvent être que de différente quantité.

La valeur d'usage des marchandises une fois mise de côté, il ne leur reste plus qu'une qualité, celle d'être des produits du travail. Mais déjà le produit du travail lui-même est métamorphosé à notre insu. Si nous faisons abstraction de sa valeur d'usage, tous les éléments matériels et formels qui lui donnaient cette valeur disparaissent à la fois. Ce n'est plus, par exemple, une table, ou une maison, ou du fil, ou un objet utile quelconque ; ce n'est pas non plus le produit du travail du tourneur, du maçon, de n'importe quel travail productif déterminé. Avec les caractères utiles particuliers des produits du travail disparaissent en même temps, et le caractère utile des travaux qui y sont contenus, et les formes concrètes diverses qui distinguent une espèce de travail d'une autre espèce. Il ne reste donc plus que le caractère commun de ces travaux ; ils sont tous ramenés au même travail humain, à une dépense de force humaine de travail sans égard à la forme particulière sous laquelle cette force a été dépensée.

Considérons maintenant le résidu des produits du travail. Chacun d'eux ressemble complètement à l'autre. Ils ont tous une même réalité fantomatique. Métamorphosés en sublimés identiques, échantillons du même travail indistinct, tous ces objets ne manifestent plus qu'une chose, c'est que dans leur production une force de travail humaine a été dépensée, que du travail humain y est accumulé. En tant que cristaux de cette substance sociale commune, ils sont réputés valeurs.

Le quelque chose de commun qui se montre dans le rapport d'échange ou dans la valeur d'échange des marchandises est par conséquent leur valeur ; et une valeur d'usage, ou un article quelconque, n'a une valeur qu'autant que du travail humain est matérialisé en elle.

Comment mesurer maintenant la grandeur de sa valeur ? Par le quantum de la substance « créatrice de valeur » contenue en lui, du travail. La quantité de travail elle-même a pour mesure sa durée dans le temps, et le temps de travail possède de nouveau sa mesure, dans des parties du temps telles que l'heure, le jour, etc.

On pourrait s'imaginer que si la valeur d'une marchandise est déterminée par le quantum de travail dépensé pendant sa production plus un homme est paresseux ou inhabile, plus sa marchandise a de valeur, parce qu'il emploie plus de temps à sa fabrication. Mais le travail qui forme la substance de la valeur des marchandises est du travail égal et indistinct une dépense de la même force. La force de travail de la société tout entière, laquelle se manifeste dans l'ensemble des valeurs, ne compte par conséquent que comme force unique, bien qu'elle se compose de forces individuelles innombrables. Chaque force de travail individuelle est égale à toute autre, en tant qu'elle possède le caractère d'une force sociale moyenne et fonctionne comme telle, c'est-à-dire n'emploie dans la production d'une marchandise que le temps de travail nécessaire en moyenne ou le temps de travail nécessaire socialement.

Le temps socialement nécessaire à la production des marchandises est celui qu'exige tout travail, exécuté avec le degré moyen d'habileté et d'intensité et dans des conditions qui, par rapport au milieu social donné, sont normales. Après l'introduction en Angleterre du tissage à la vapeur, il fallut peut-être moitié moins de travail qu'auparavant pour transformer en tissu une certaine quantité de fil. Le tisserand anglais, lui, eut toujours besoin du même temps pour opérer cette transformation ; mais dès lors le produit de son heure de travail individuelle ne représenta plus que la moitié d'une heure sociale de travail et ne donna plus que la moitié de la valeur première.

C'est donc seulement le quantum de travail, ou le temps de travail nécessaire, dans une société donnée, à la production d'un article qui en détermine la quantité de valeur [9]. Chaque marchandise particulière compte en général comme un exemplaire moyen de son espèce [10]. Les marchandises dans lesquelles sont contenues d'égales quantités de travail, ou qui peuvent être produites dans le même temps, ont, par conséquent, une valeur égale. La valeur d'une marchandise est à la valeur de toute autre marchandise, dans le même rapport que le temps de travail nécessaire à la production de l'une est au temps de travail nécessaire à la production de l'autre.

La quantité de valeur d'une marchandise resterait évidemment constante si le temps nécessaire à sa production restait aussi constant. Mais ce denier varie avec chaque modification de la force productive du travail, qui, de son côté, dépend de circonstances diverses, entre autres de l'habileté moyenne des travailleurs ; du développement de la science et du degré de son application technologique des combinaisons sociales de la production ; de l’étendue et de l'efficacité des moyens de produire et des conditions purement naturelles. La même quantité de travail est représentée, par exemple, par 8 boisseaux de froment si la saison est favorable, par 4 boisseaux seulement dans le cas contraire. La même quantité de travail fournit une plus forte masse de métal dans les mines riches que dans les mines pauvres, etc. Les diamants ne se présentent que rarement dans la couche supérieure de l'écorce terrestre ; aussi faut-il pour les trouver un temps considérable en moyenne, de sorte qu'ils représentent beaucoup de travail sous un petit volume. Il est douteux que l'or ait jamais payé complètement sa valeur. Cela est encore plus vrai du diamant. D'après Eschwege, le produit entier de l'exploitation des mines de diamants du Brésil, pendant 80 ans, n'avait pas encore atteint en 1823 le prix du produit moyen d’une année et demie dans les plantations de sucre ou de café du même pays, bien qu'il représentât beaucoup plus de travail et, par conséquent plus de valeur. Avec des mines plus riches, la même quantité de travail se réaliserait dans une plus grande quantité de diamants dont la valeur baisserait. Si l'on réussissait à transformer avec peu de travail le charbon en diamant, la valeur de ce dernier tomberait peut-être au-dessous de celle des briques. En général, plus est grande la force productive du travail, plus est court le temps nécessaire à la production d'un article, et plus est petite la masse de travail cristallisée en lui, plus est petite sa valeur. Inversement, plus est petite la force productive du travail, plus est grand le temps nécessaire à la production d'un article, et plus est grande sa valeur. La quantité de valeur d'une marchandise varie donc en raison directe du quantum et en raison inverse de la force productive du travail qui se réalise en elle.

Nous connaissons maintenant la substance de la valeur : c'est le travail. Nous connaissons la mesure de sa quantité : c'est la durée du travail.

Une chose peut être une valeur d'usage sans être une valeur. Il suffit pour cela qu'elle soit utile à l'homme sans qu'elle provienne de son travail. Tels sont l'air des prairies naturelles, un sol vierge, etc. Une chose peut être utile et produit du travail humain, sans être marchandise. Quiconque, par son produit, satisfait ses propres besoins ne crée qu'une valeur d'usage personnelle. Pour produire des marchandises, il doit non seulement produire des valeurs d'usage, mais des valeurs d'usage pour d'autres, des valeurs d'usage sociales [11] . Enfin, aucun objet ne peut être une valeur s'il n'est une chose utile. S'il est inutile, le travail qu'il renferme est dépensé inutilement et conséquemment ne crée pas valeur.


Notes

[1] Karl MARX, Contribution à la critique de l’économie politique, Berlin, 1859, p. 3.

[2] « Le désir implique le besoin ; c'est l'appétit de l'esprit, lequel lui est aussi naturel que la faim l'est au corps. C'est de là que la plupart des choses tirent leur valeur. » (Nicholas BARBON, A Discourse concerning coining the new money lighter, in answer to Mr Locke's Considerations, etc., London, 1696, p. 2 et 3.)

[3] « Les choses ont une vertu intrinsèque (virtue, telle est chez Barbon la désignation spécifique pour valeur d'usage) qui en tout lieu ont la même qualité comme l'aimant, par exemple, attire le fer » (ibid., p. 6). La propriété qu'a l'aimant d'attirer le fer ne devint utile que lorsque, par son moyen, on eut découvert la polarité magnétique.

[4] « Ce qui fait la valeur naturelle d'une chose, c'est la propriété qu'elle a de satisfaire les besoins ou les convenances de la vie humaine. » (John LOCKE, Some Considerations on the Consequences of the Lowering of Interest, 1691 ; in Works, Londres, 1777, t. II, p. 28.) Au XVIIe siècle on trouve encore souvent chez les écrivains anglais le mot Worth pour valeur d'usage et le mot Value pour valeur d'échange, suivant l'esprit d'une langue qui aime à exprimer la chose immédiate en termes germaniques et la chose réfléchie en termes romans.

[5] Dans la société bourgeoise « nul n'est censé ignorer la loi ». — En vertu d'une fictio juris [fiction juridique] économique, tout acheteur est censé posséder une connaissance encyclopédique des marchandises.

[6] « La valeur consiste dans le rapport d'échange qui se trouve entre telle chose et telle autre, entre telle mesure d'une production et telle mesure des autres. » (LE TROSNE, De l'intérêt social , in Physiocrates, Ed. Daire, Paris, 1846, t. XII, p. 889.)

[7] « Rien ne peut avoir une valeur intrinsèque. » (N. BARBON, op. cit., p. 6) ; ou, comme dit Butler :
The value of a thing
Is just as much as it will bring
.

[8] « One sort of wares are as good as another, if the value be equal ... There is no difference or distinction in things of equal value. » Barbon ajoute : « Cent livres sterling en plomb ou en fer ont autant de valeur que cent livres sterling en argent ou en or. » (N. BARBON, op. cit., p. 53 et 7.)

[9] « Dans les échanges, la valeur des choses utiles est réglée par la quantité de travail nécessairement exigée et ordinairement employée pour leur production. » (Some Thoughts on the Interest of Money in general, and particulary in the Public Fonds, etc., London, p. 36.) Ce remarquable écrit anonyme du siècle dernier ne porte aucune date. D'après son contenu, il est évident qu'il a paru sous George II, vers 1739 ou 1740. [Note à la deuxième édition]

[10] « Toutes les productions d'un même genre ne forment proprement qu'une masse, dont le prix se détermine en général et sans égard aux circonstances particulières. » (Le TROSNE, op. cit., p. 893.)

[11] (Et non simplement pour d'autres. Le paysan au Moyen Age produisait la redevance en blé pour le seigneur féodal, la dîme en blé pour la prêtraille. Mais ni le blé de la redevance, ni le blé de la dîme ne devenaient marchandise, du fait d'être produits pour d'autres. Pour devenir marchandise, le produit doit être livré à l'autre, auquel il sert de valeur d'usage, par voie d'échange.)
J'intercale ici ce passage entre parenthèses, parce qu'en l'omettant, il est arrivé souvent que le lecteur se soit mépris en croyant que chaque produit, qui est consommé par un autre que le producteur, est considéré par Marx comme une marchandise. (F. E.) [Friedrich Engels pour la 4° édition allemande]

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Rédigé par aragon 43

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Publié le 19 Juillet 2011

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Marx travaillant et préparant son oeuvre sur le Capital.

 

 

L'EUROPE A TREPAS OU L'EUROPE GUERIE DU CAPITAL

Ils vont se réunir jeudi au chevet du malade.

Toute la presse bourgeoise prépare le grand événement à Bruxelles.

Nul doute que se prépare une saignée, plutôt une hémorragie sérieuse de nos portefeuilles.

Les socialistes européens se sont fendus d'un communiqué rappelant qu'ils soutiendront toutes les mesures prévoyant la résorption de la dette et que les peuples, à l'image de celui de la Grèce, devront supporter les mesures d'austérité;  et dans ce sens ils ont apporté leurs soutien à leur ami Papandréou qui est cul et chemise avec la droite pour faire payer la crise aux travailleurs grecs.

En France:  Hollande, Aubry, Royal, Valls, les "primaires socialistes" rivalisent de termes pour qualifier leur allégeance à des mesures que tout compte fait Sarkozy et Merkel préparent pour sabrer les pauvres et remettre les compteurs à zéro de la dette en prenant sur leurs misérables pécules.

L'Europe est malade depuis sa naissance de cette entente gauche droite pour gérer le capital des possédants, telle que l'avaient prévu ces fondateurs: Monnet et le germanique Robert Schuman, l'ami des maitres de forges franco-allemand.

Mitterrand avait fait ce qu'il fallait avec Maastricht pour la circulation des marchandises et des capitaux, Delors avait présidé la mise en place de cette Europe des riches, Jospin et la gauche plurielle avait accepté l'euro pour fluidifier les opérations financières à travers le monde, les socialistes avaient accepté une constitution giscardienne en 2005, rejetée par le peuple français et irlandais ils avaient fait le dos rond quand Sarkozy l'a fait passer aux forceps à Lisbonne en 2008.

Depuis, les forbans des gouvernements européens de gauche comme de droite, s'entendent comme des larrons en foire pour diriger l'Europe capitaliste libérale et profiteuse et ils sont à l'origine de la dette actuelle puisqu'ils ont tant donné au capital et aux spéculateurs.

Ils ont mis ensemble les finances des Etats européens au rouge Ils  ont créés avec les américains la bulle financière, ils ont soutenus les pires spéculateurs, ils ont encouragés leurs banques à prêter qu'aux riches.

Droite et socialistes se réunissent donc au chevet du malade pour lui extirper la dette et la refiler aux pauvres.

Réduire ainsi une dette abyssale qu'ils ont contribué à construire durant des années et singulièrement depuis Maastricht qui ouvrait l'espace européen à toutes sortes de tribulations financières et immobilières. Rappelez-vous la circulation du capital et des marchandises préconisée comme un avenir radieux pour tous.

Mettre tout ce beau monde à Bruxelles, jeudi, au chevet du malade, c'est octroyer à  ces empoisonneurs de socialistes ou de droite la possibilité d'administrer la potion amère requise pour que les peuples soient mis à la diète pour redonner du tonus à la bête qui a besoin de beaucoup d'euros et de dollars pour déambuler et reprendre sa marche en avant pour le fric.

Ainsi nos socialistes, tous au diapason du maitre capital, beuglent avec force leur soumission à la loi du marché. Il faut faire plaisir au marché, celui libre et non faussé auquel ils ont fait vœu de subordination en 2005.Il faut donc un Esculape  pour procéder à la saignée.

C'est le sens qu'ils donnent à la résorption de la dette, de son effacement dans les comptes  des riches.

Parlons-en de la dette, leurs dettes: qu'ils se la payent !

Cette dette des états est celle des marchés, des financiers, des banquiers véreux, des profiteurs, des voleurs de troncs dans les églises du capital ( les entreprises) où ils se font fait du fric sur le dos des salariés et des retraités.

Et voilà les détrousseurs que les socialistes français et autres s'apprêtent à soutenir en nous demandant de nous saigner à blanc pour faire disparaitre la dette en 2013 comme le dit si bien Hollande.

C'est un scandale aurait dit Georges Marchais.

Il y a le brave Laurent qui s'y oppose, il fait d'ailleurs une excellente analyse de cette dette dans l'humanité de ce jour, mais cela se termine toujours par des solutions certes utiles comme la relance d'une croissance saine pour que les états européens remboursent leurs dettes mais insuffisantes.

Allons donc camarade Laurent, croissance saine, peut-il y avoir une croissance saine en ce système ? Suffira -t'elle d'ailleurs pour juguler une crise systémique du capital qui prend des proportions incommensurables pour le capital telles que nos économistes marxistes l'ont repéré?

N'y-a-t-il pas à pousser nos idées communistes sur le dépassement du capitalisme par des actes communistes et non pas par un pansement du système?

 Et c'est en raison de cette crise qui met en cause son devenir que le capital choisit la manière forte: l'austérité générale des peuples et la remise en cause partout des protections sociales, du prix de la force de travail pour essayer de faire refluer la débandade actuelle du système qui doit être non pas pansé mais combattu par les communistes.

Ils utilisent la manière forte, nous devons nous aussi utiliser la manière forte et la dire et l'expliquer aux peuples: les peuples n'ont pas à payer la crise du système, la relance de la croissance n'est pas la solution idéale, et de plus comme elle sera, n'en doutons pas,  utilisée pour faire trimer davantage et que les richesses produites fichent alors dans le camp du paiement de la dette du capital.

Ce qu'il faut, c'est que les dettes du capital soient tout simplement mis au rancart. Et pour cela, dans les comptes d'exploitation capitaliste, il y a une ligne comptable:  celle des pertes et profits. Il s'agit de considérer ces dettes comme des créances irrécupérables pour les banques et les entreprises qui ont spéculé et vendu de la monnaie de singe. Cela grèvera leurs comptes, c'est un fait, et c'est pourquoi il faut décréter que tant que leur dette n'est pas soldée, aucun dividende n'est à distribuer, aucune action revalorisée.

Seuls les salaires et les retraites bénéficieront d'un relèvement répondant alors à l'argument de Laurent d'une croissance  saine : celle utile aux populations.

Voilà ce que Mélenchon devait proposer… chiche.

 

Bernard LAMIRAND

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Rédigé par aragon 43

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Publié le 17 Juillet 2011

 

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Croizat ministre du travail et de la Sécurité sociale

ouvrant un bureau de sécurité sociale en 1946.

 

 

 

LA SANTE A L'ENCAN?

Avez-vous regardé les annonces publicitaires à la télévision?

Depuis quelques temps, c'est un véritable déchainement de publicité pour des médicaments que l'on propose à la consommation.

Les firmes pharmaceutiques fabricant ces médicaments rivalisent de conseils, d'avis, d' avertissements, qui visent à mettre en évidence un choix personnel de l'usager (du clients comme il est dit) sans passer obligatoirement par le médecin ( on ne voit même plus apparaitre le conseil que si le malaise persiste d'aller voir le médecin traitant).

Il faut dire que la liste des médicaments non remboursables ou mal remboursés augmentent après chaque annonce gouvernementale d'économie à réaliser sur le dos des malades alors que des médicaments dont les molécules sont repris sous d'autres noms sont facturés très chers à la sécu et représentent en coût des milliards d'euros pour la sécurité sociale qui ne fait rien pour supprimer ces médicaments inutiles comme le Plavix qui n'est que de l'aspirine *.

Un phénomène est à observer: les personnes qui ne sont plus remboursées ou peu continuent à prendre ces médicaments et vont directement chez le pharmacien pour se les procurer en cas de besoin.

Il faut voir maintenant le nombre de personnes sortant leur carte bleue, leur carnet de chèques, leur porte feuille pour payer ces médicaments dont certains sont dangereux pour la santé.

En fait, il s'agit d'habituer, petit à petit, les gens à passer directement chez le pharmacien ou le supermarché où ces remèdes sont en vente dite libre pour tout ce qui n'est pas maladies graves.

Cette stratégie est voulue. Elle correspond à cette idée réactionnaire que les personnes doivent financer leur santé et cesser de bénéficier de l'Etat providence. Nous ne sommes pas loin alors du système américain qui oblige chacun à pourvoir à sa santé alors que chez nous  c'est chacun cotise selon ses moyens et reçoit selon ses besoins  (Ambroise Croizat, ministre communiste 1945-1947).

Nous reviendrions alors à la précarité de la santé pour les plus pauvres comme avant la naissance de la sécurité sociale.

Une personne en ALD (diabète hypertension, troubles du rythme cardiaque)  me disait que maintenant certains de ses médicaments, pourtant nécessaires, et qui sont  des adjonctions à sa maladie, sont ajoutés par le médecin mais plus préconisés par la sécurité sociale comme remboursables et cela grève sensiblement son pouvoir d'achat.

Quand j'observe, toujours à la dite pharmacie auquelle je prends mes médicaments, le comportement des gens, je me rends bien compte, à la question du pharmacien - avez-vous votre carte vitale?- qu'un nombre non négligeable d'usagers viennent maintenant sans ordonnances pour acheter des médicaments pour une angine, pour un gros rhume, pour des céphalées,  des problèmes d'estomac et de peau etc. Plus grave encore apparait maintenant à la télévision et dans la presse des publicités pour des médicaments tel celui de la prostate et l'on peut s'attendre à ce qu'un jour l'on nous disent que l'adénome de la prostate n'est plus une maladie mais la conséquence de l'âge et n'entre plus dans le cadre de l'assurance maladie.

Il est temps de mettre les gens en alarme sur cette façon détournée de faire passer une orientation qui se dessine visant à ce que la Sécurité sociale ne rembourse que des maladies et hospitalisations graves et le reste étant à la charge des intéressés avec les requins des assurances.

Derrière cela se prépare une explosion des inégalités en matière d'accès à la santé que l'on perçoit d'ailleurs concrètement à travers le choix entre honoraires libres ou conventionnés pour les consultations médicales et les actes.

Cette question de la couverture maladie doit être au coeur du débat politique et il est indispensable d'interroger les candidats sur cette question d'une couverture totale par la Sécurité sociale, ce  qui nécessite d'en terminer avec les assurances privés qui se font passer pour des mutuelles et aussi de renouer avec les orientations fixées par Croizat visant à une assurance maladie universelle et financée par les cotisations sociales et bien sûr de se sortir de ces honoraires dit-libres ou encore de ces spécialistes qui s'installent dans le secteur public  (hôpitaux) pour faire leur clientèle et faire payer plus cher les patients pressés ou stressés pour un acte médical plus rapide à partir du carnet de rendez-vous en sortant des honoraires conventionnés.

Le financement doit être assuré en prenant sur les profits réalisés et les exonérations de cotisations sociales ne doivent plus être tolérées.

La position du PS est à ce sujet des plus ambigüe:  elle annonce un financement par la CSG donc par l'impôt et du même coup libérer l'employeur de toutes cotisations sociales (scandaleux).

Il me semble que cette question doit faire partie du débat avec les salariés et les retraités à la rentrée et notamment au moment ou va être discuté le budget de la Sécurité sociale à l'Assemblée.

Oui, des luttes fortes, tout de suite, pour une assurance maladie assurant le remboursement complet de tous les médicaments répondant aux critères de santé et sous ordonnances s'imposent.

Les riches puisent dans les entreprises par leurs dividendes pour se soigner durant toute leur vie dans les meilleures conditions, il doit en être de même pour les salariés et les retraités en prenant sur leurs dividendes par les cotisations sociales nécessaires.

Bernard LAMIRAND

* coût des surprescriptions et des prix surestimés - « le Plavix est facturé 30 fois plus cher que l'aspirine pour un service équivalent ». Des milliards d'euros sont ainsi soustraits de la sécu pour ce médicament copié.

*sud-ouest 27 mars 2011 extraits: Les 100 milliards d'euros de bénéfices annuels engrangés par l'industrie pharmaceutique résultent d'un développement sans précédent des « me-too ». Des médicaments qui n'apportent rien de véritablement nouveau mais sont dopés par la pub et l'invention de nouvelles pathologies gourmandes en ordonnances : fatigue chronique, jambes lourdes, troubles musculo-squelettiques…

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Rédigé par aragon 43

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Publié le 16 Juillet 2011

firebolt eclair de feu harry potterDans "Le monde" un article, je cite :  Hollande candidat à la primaire socialiste pour 2012, a estimé samedi qu'il fallait "rééquilibrer les comptes publics sans tarder, descendre à 3% du PIB le plus vite possible" dans un entretien au Monde daté dimanche-lundi.
"Le candidat qui annonce qu'il n'y aura pas d'effort supplémentaire après 2012 sera un président qui se parjurera", affirme le député socialiste de Corrèze.


Assurant vouloir être celui "qui dit la vérité, montre une volonté et une cohérence", il assure qu'engager la réduction des déficits devra se faire "sans tarder".
Dès 2013 ? "Oui, je ne le dis pas pour céder à je ne sais quelle pression des marchés ou des agences de notation, mais parce que c'est la condition pour que notre pays retrouve confiance en lui", explique-t-il.

 

Voilà le nouveau commis que la capital est entrain de mettre sous la rampe de lancement pour remplacer le défaillant Strauss-Kahn.

 

A aucun moment, ce candidat libéral n'invoque ceux qui devraient payer la note; c'est à dire les banques, les spéculateurs et les profiteurs dont les profits records explosent en cette année 2011.

Pour la retraite il est prêt à revenir à 60 ans que pour ceux qui ont les trimestres nécessaires et les autres iront se faire voir à 67 ans comme aboutira la réforme de 2010.

 

OUI, LA FRANCE EST EN DANGER AVEC CE PAPANDREOU FRANCAIS

 

 

 

Bernard LAMIRAND

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Rédigé par aragon 43

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Publié le 16 Juillet 2011

Paix.jpg14 JUILLET : ET SI LE DEFILE SE FAISAIT SANS ARMES ?

Une citation de Barbusse pour commencer : « Il n’y pas que les monstrueux intéressés, financiers, grands et petits faiseurs d’affaires, cuirassés dans leurs banques ou leurs maisons, qui vivent de la guerre, et en vivent en paix pendant la guerre, avec leurs fronts butés d’une sourde doctrine, leurs figures fermées comme un coffre-fort. Il y a ceux qui admirent l’échange étincelant des coups, qui rêvent et qui crient comme des femmes devant les couleurs vivantes des uniformes. Ceux qui s’enivrent avec la musique militaire ou avec les chansons versées au peuple comme des petits verres, les éblouis d’esprit, les fétichistes, les sauvages »

 

Le 14 juillet 2011 nous invite à faire un retour en arrière sur la fête nationale.

Fillon, entrain de mettre en place un nouveau roitelet, en Côte d'Ivoire, nous y convie.

Allons-y !

Ne vient-il pas de dire que la dame des verts, Eva Joly, n'est pas compétente pour parler du 14 juillet parce qu'elle n'a qu'une connaissance pas  très ancienne de notre histoire du fait de ses  origines norvégiennes.

Encore que les drakkars sont arrivé chez nous, en Normandie, il y a déjà quelques siècles.

Faudra t'il avoir des années d'ancienneté pour avoir droit de parler de l'histoire de France et de ses us et coutumes ?

A quand une nouvelle loi pour limiter la nationalité française en fonction des connaissances historiques et de la  vérification auprès de tous les impétrants qu'ils s'estiment tous ancêtres des gaulois?

Personnellement je n'ai jamais apprécié ces défilés de la fête nationale avec les chars et avions de combats et ses légionnaires avec leur tablier et leur hache. Y compris les défilés sur la place rouge où à Pékin avec les fusées.

Par contre, j'aimais bien, dans ma jeunesse, ces défilés scolaires au rythme d'une musique entrainante, ces danses et exercices gymniques sur la place du Général de Gaulle de mon patelin, les pétards et les feux d'artifices.

Je mesure l'importance d'avoir une armée de la république ( je la préférais quand elle était celle des appelés) pour défendre le pays.

Je verrai bien les soldats français défiler la main dans la main avec des chômeurs, des jeunes, des enfants, des sportifs, des gens du spectacle le 14 juillet en laissant leurs canons, leurs tanks et avions à la caserne.

L'histoire du 14 juillet, ce n'est pas un défilé militaire. Le 14 juillet c'est le peuple qui prend la Bastille.

Je verrai bien chaque 14 juillet prendre des prises des bastilles d'aujourd'hui:  par exemple les banques et leurs trafiquants financiers ou encore la Lyonnaise des eaux ou la bastille pétrolière Total etc.

Le 14 juillet n'est devenu qu'un défilé militaire qu'en 1919 pour honorer les poilus: ces hommes qui avaient souffert d'une guerre qui n'était pas la leur. En 1945, le défilé des armées libératrices ( alliés, résistants, armée française de libération) s'est fait avec le peuple de Paris :  un peuple qui avait pris les armes contre le nazisme et la collaboration des hauts gradés de 14/18 comme Pétain.

Aujourd'hui, au moment ou retentit de plus en plus le cliquetis des armes pour dompter les peuples récalcitrants, pour garder des zones d'influences, pour en conquérir d'autres, la paix doit être au cœur de tous les peuples de la terre.

Dans le monde, les seuls endroits où  les armes s'adjugent les fêtes nationales: c'est la France, l'Italie, la Chine, la Russie et les despotes de régimes dictatoriaux.

Le 14 juillet doit rester le moment ou la nation tout entière s'unit derrière ses valeurs républicaines et les valeurs républicaines n'ont rien à voir avec les chevauchées militaires.

Voir l'armée de la République et les enfants d'âge scolaire défiler ensemble, main dans la main cela montrerait la naissance d'une nouvelle république: celle des citoyens libérés du carcan des armes détenues par l'idéologie dominante.

 

 

Bernard LAMIRAND

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Rédigé par aragon 43

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Publié le 15 Juillet 2011

 

KKR   (CACA CAPITALISTE RENOMME). 


KKR est un fonds d'investissements particulièrement chasseur d'entreprises qu'il rachète et vends ou supprime.

C'est une sorte de requin international.

Ce fond, comme d'autres, sont de véritables dangers publics. Pour la salubrité publique devrait être interdit ce genre de pratiques et donc de les chasser de l'hexagone.

Au moment où l'on parle de réindustrialisation de la France, va-t-on laisser ce genre de fond liquider nos entreprises industrielles et les travailleurs.

C'est le cas pour Still-Saxby qui a été avalé par l'affreuse bête KKR.

Les travailleurs doivent exiger du gouvernement français qu'il mette ses discours en pratique et qu'il interdise à ce groupe de poursuivre ses activités en France.

Qui est ce fameux KKR?

Kohlberg Kravis Roberts, plus connu sous le nom de KKR, se félicite d'une philosophie des plus simples : "KKR acquiert des sociétés leaders de l'industrie et oeuvre pour les améliorer et créer de la valeur pour les actionnaires". Un principe qui lui permet depuis 1976, date de sa création, d'obtenir un taux annuel de rentabilité de 27% ( il ne dit pas que cette rentabilité est obtenue en liquidant des entreprises et en cherchant toujours à payer le travail le moins cher possible) . Le fond est directement présent dans deux tiers des 500 plus grandes sociétés du monde. KKR investit dans neuf secteurs : chimie, biens de consommation, services financiers, énergie, santé, vente de détail, industrie, médias et communications, technologies . Voir wikypédia

La fortune de Kravis est estimée à 5,5 milliards de dollars faisant de lui le 107ème américain le plus riche.

Kravis est un pro-républicain ( la droite pure américaine).Il a été le collecteur de fonds pour Georges Bush, il a été marié 3 fois. Pour son deuxième mariage, il a épousé la designer Carolyne Roehm en 1985. La maison décorée pour le couple par Robert Denning et Vincent Fourcade a été parodiée dans les années 1990 par le film "Le Bûcher des vanités". Kravis est aujourd'hui marié à une canadienne Marie Josée Drouin, membre du Hudson Institute, ancienne chroniqueuse de télévision canadienne.

Citation de l'individu: "un vrai entrepreneur, c'est quelqu'un qui n'a pas de filet de sécurité en dessous de lui".

A se tordre de rire, son filet de sécurité lui permet de vivre grassement au dépens des malheureux qu'il liquide dans le monde entier.

Capitaux levés depuis 2002 CACA R (KKR) : 31,1 milliards de dollars.

Ce groupe détient des parts dans les capitaux de Legrand en france.

Un vrai danger public.

Les travailleurs de Still-Saxby ont toutes les raisons de lutter contre une fermeture qui ne vise qu'à permettre à cet individu de faire du fric sur le dos des travailleurs du monde entier et particulièrement sur ceux de Montataire.

KKR  DEGAGE…..

 

Bernard LAMIRAND

 

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Rédigé par aragon 43

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Publié le 14 Juillet 2011

A004-Colombe-de-la-paix-Affiches.jpg MAIS14 juillet triste….

Que dire de plus….

L'armée défile au Champs Elysée, j'aurais préféré un défilé des enfants du monde sur la plus belle avenue du monde.

Le maitre de l'Elysée confirme qu'il laisse un corps expéditionnaire jusque 2014; une armée d'occupation: chacun sait que les peuples occupés ne fraternisent jamais avec l'occupant.

Obama s'apprête à quitter ce pays: déjà les troupes US  ne sortent plus de leurs campements, ils se terrent et nos troupes les remplacent.

Mourir pour la France mérite le respect de la nation; mais ce respect, les autorités comme on dit, devraient le mériter aussi et immédiatement se retirer de cette guerre vaine.

Une seule bonne nouvelle ce 14 juillet: nous avons le maillot jaune à l'issue de l'étape pyrénéenne. Mais nous ne risquons pas d'avoir le maillot jaune de la paix.

Qu'on en finisse avec ces guerres avant que cela tourne à encore plus de tragédie.

 

Bernard LAMIRAND

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Rédigé par aragon 43

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Publié le 13 Juillet 2011

Pour un droit universel à l'aide à l'autonomie

Date parution : 11/07/2011 : Article du grand orient de France

 
Après six mois de débat national sur la perte d’autonomie organisé par le Gouvernement la barrière d’âge de 60 ans entre personnes en situation de handicap et personnes âgées dites dépendantes n’est toujours pas remise en cause. Le vieillissement n’apparaît plus comme la catastrophe annoncée, mais le vrai régime universel de protection garantissant à chaque citoyen le droit à l'autonomie, quel que soit son âge ou l’origine de son handicap n’est toujours pas en vue. Ce régime devrait assurer des traitements analogues aux différentes personnes avec des solutions personnalisées en fonction de leurs besoins individuels.
 
Face à l’opposition rencontrée lors du débat national, le recours à l’assurance privée obligatoire à partir de 50 ans et le gage sur le patrimoine semblent bien avoir été abandonnés.
 
Cependant les mesures et les moyens annoncés, 1,2 milliard d’euros, suffiraient à peine à court terme à débloquer les situations les plus urgentes (pour aider les conseils généraux les plus en difficulté dans le paiement de l’allocation personnalisée d’autonomie [APA], pour soutenir les services d’aide et d’accompagnement à domicile en crise). Le reste à charge pour les personnes et leur famille devrait rester important, de 500 à 1000 euros au moins, si aucune solution n’est apportée sur le long terme.
 
Comme dans d’autres « réformes », les moyens ne sont pas mis en place dans la durée. Les signataires demandent que la réflexion entamée soit poursuivie et que des solutions équitables et solidaires soient instaurées. Notre pays devrait pouvoir consacrer 7 milliards d’euros supplémentaires aux populations fragiles les plus âgées, c'est-à-dire quelque 0,4% de la richesse nationale !
 
Non, l’aide à l’autonomie (comme la santé) n’est pas un bien marchand ! Elle doit s’appuyer, non seulement sur un socle de financement public, qui respecte le principe, intangible à nos yeux, qui veut que « chacun participe selon ses moyens — tous ses moyens — et chacun bénéficie d'une aide et de soins selon ses besoins », mais aussi sur un dispositif de gouvernance amélioré avec une forte coordination des acteurs ainsi que sur le développement de la prévention et de la recherche.
 
A court terme, restons vigilants, afin que les mesures retenues par le gouvernement ne reprennent pas des idées qui iraient à l’encontre de cette vision.
 
En tout cas, le maintien de cette barrière des âges à 60 ans risque de remettre en cause le pacte social entre les générations et d’entraîner la poursuite de la France devant la Cour européenne de justice pour discrimination par l’âge.
 
S’il ne faut pas oublier les jeunes, il ne faut pas non plus oublier les plus âgés de nos concitoyens.
 
 
 
Paris, le 11 juillet 2011

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Rédigé par aragon 43

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Publié le 13 Juillet 2011

divers_027-copie-1.gifLE PS ET L'INTERVENTIONISME MILITAIRE

Dans cet article court (c'est les vacances)sur une question qui mériterait d'autres développements plus conséquents, je ne m'attarderai pas que les pérégrinations de Sarkozy en Afghanistan, c'est le "toutou" de son maitre américain Obama et il suit à la trace les décisions américaines.

A noter quand même sa déclaration que puisque Ben Laden était mort, il n'y avait plus nécessité de rester là-bas. Un sacré aveu que nous étions dans ce pays à faire la guerre que pour régler le compte de Ben Laden ( il y a certainement d'autres raisons : capitalistes ). En fait, cette guerre en Afghanistan pour éliminer Ben Laden, nous coutent 64 morts de nos compatriotes: l'addition est lourde. Et en plus, cette aventure a couté cher aux afghans (des dizaines de milliers de morts) ainsi qu'à nos finances publics.

L'idée de savoir terminer une guerre - Sarkozy paraphrasant Thorez-  comme une grève serait risible s'il n'y avait pas eu mort d'hommes;  mais savoir terminer une guerre c'est surtout de ne pas la commencer.

Voilà un poste budgétaire où d'énormes économies auraient pu et pourraient être réalisées plutôt que de s'attaquer aux miséreux pour payer frasques et dettes des banquiers et actionnaires.

Hollande et la droite rivalise pour fixer la date de départ des soldats français ( les présidentielles sont là et les sondages sont mauvais pour les guerriers UMP et socialistes): aucun ne dit qu'il faut partir de suite et on va donc avoir des victimes jusqu'en 2012 voir 2014 pour la peau des fesses capitalistes.

Mais là n'est pas mon seul propos.

Mon propos est le vote de socialistes pour poursuivre l'intervention en Libye.

Que dit le PS pour accréditer son vote avec la droite guerrière:
"Le 12 juillet, le Parlement sera appelé à se prononcer sur la prolongation de l’intervention militaire française en Libye. Le Parti socialiste juge la poursuite de cet engagement nécessaire à ce stade, dans le cadre du mandat des Nations Unies, mais rappelle qu’au-delà de l’intervention militaire, une feuille de route politique est indispensable pour l’avenir de ce pays et sa transition démocratique".

En clair poursuite d'une intervention qui dépasse d'ailleurs le simple mandat de l'ONU, je cite : "en prenant part à cette intervention, la France, membre permanent du Conseil de Sécurité, assume ses responsabilités à l’égard d’une population en danger. L’avenir de la Libye et des pays voisins est un enjeu essentiel pour la Méditerranée comme pour la France. Les socialistes français ont compris et appuyé les révolutions arabes dans leurs aspirations démocratiques. Le gouvernement français, après avoir échoué à accompagner les transitions démocratiques en Egypte et en Tunisie, a aussi pris du retard dans la demande d’une zone d’exclusion aérienne".

Tout est dit dans cette déclaration officielle du PS (extraits): le PS se place donc  dans la continuité de cette stratégie capitaliste assurant à l'Europe la maitrise de la région méditerranéenne ( on remplace seulement les roitelets par des VRP). D'autre part, rien n'est dit sur ce concept qui caractérise ces interventions sous prétexte de démocratie. Si cela serait la vraie démarche de l'idéologie dominante libérale, cela se verrait aussi dans des pays dominés par les dites puissances comme Israël qui enferme les palestiniens dans un véritable camp de concentration en Palestine et à Gaza. Cela serait saurait aussi dans beaucoup de pays dominés par des autocrates et des dictateurs aux ordres du système tant en Europe de l'Est, en Asie, en Amérique Latine et surtout en Afrique et dans les émirats du Moyen-Orient ou le pétrole coule à flot sans démocratie.

Là, aucune résolution de l'ONU pour des frappes. Heureusement d'ailleurs….

Beaucoup d'interventions à faire donc pour les tenants du système qui réagissent en ce moment pour ne pas se faire déposséder à cause des révolutions en cours. Mais on le voit bien, ici, en Lybie, (je n'ai aucune sympathie pour Kadhafi et sa bande) ce n'est pas la démocratie qui les intéresse mais les intérêts pétroliers. D'ailleurs, s'ils voudraient virer Kadhafi, en quelques jours l'affaire serait vite réglée: il ne suffirait qu'à bloquer toutes exportations du pétrole (évidemment les majors ne sont pas d'accord).

J'ai regardé aussi le programmes socialistes: rien sur l'international et la paix.

Voilà une question à débattre en vue d'un projet de gauche qui soit celui de la paix et du retrait militaire.

Il ne peut y avoir aucune solution guerrière.

Je verrai bien de grandes manifestations européennes pour la paix dans le monde à la rentrée car le capital est engagé dans les impasses belliqueuses et le PS vient de lui donner son aval et un sacré coup de main à l'Assemblée nationale.

Seul une réaction populaire forte peut empêcher le PS de choisir les armes et préférer la feuille de paie dans le monde au glaive.

Bernard LAMIRAND


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Rédigé par aragon 43

Publié dans #communisme

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