Publié le 7 Mars 2010

divers_067-copie-1.gifLA SOCIALE DEMOCRATIE EUROPEENNE APPELEE EN URGENCE POUR FAIRE LE SALE BOULOT

Ce matin, je feuilletais l'huma-dimanche et mon attention s'est arrêtée sur les mesures prises actuellement pour juguler la crise du système capitaliste.

C'est un vaste chantier en cours.

Des politiciens vermoulus et les lobbys de la haute finance européenne s'y emploient.

Regardons-y de plus près.

Tous les gouvernements qu'ils soient de droite comme de gauche sont à la tâche pour purger la bête de sa dette et lui insuffler les milliards d'euros nécessaires pour reconstituer le magot bancaire.

Il s'agit, nous dit-on, de réduire les dettes des états devenues considérables après les aides accordées aux banquiers pour maitriser la crise.

Nous aurions pu penser que ces Etats auraient sanctionnés les fauteurs de déficit, ceux qui se sont servis dans les caisses, ceux qui  se sont goinfrés de commissions bancaires, de bonus, de gros dividendes tout en faisant grossir la bulle, eh bien, rien de cela;  nos dirigeants politiques ont préféré viser ceux qui n'y sont pour rien, les innocents comme on aurait dit du temps du christianisme naissant.

Quand je dis que tous les gouvernants sont entrain d'administrer aux peuples européens la purge, je retiens en particulier ceux qui auraient dû combattre ces mesures, les socialistes;  mais comme diraient des camarades, ce sont des illusions.

Cette social-démocratie, comme d'habitude dans les grandes crises, choisit de rafistoler la façade du système en s'en prenant à ses propres forces, qu'elle désespère.

Elle est au garde à vous, aux ordres, à la tâche pour appliquer les mesures décidées en haut lieu, dans les immeubles de Manhattan où les banques ont repris leur sarabandes infernales comme le dit le pris Nobel de l'économie, le keynésien J. Stiglitz.

La cure, la diète, la purge, la social-démocratie l'applique avec un zèle extraordinaire, au point que dans tous les pays capitalistes on suggère de la conforter ou de la remettre au pouvoir pour faire le sale boulot.

Les vautours sociaux démocrates et les vautours de la bourgeoisie planent au dessus de tous nos droits sociaux en ce moment. Ils sont dans le ciel de l'Espagne, de la Grèce, de l'Islande, de la Grande Bretagne, du Portugal, en Allemagne Merkel  sait qu'elle peut compter sur la social-démocratie, pareillement en Belgique et en Hollande.

Partout ces vautours, qu'ils soient de droite ou  pseudo-socialistes usent des mêmes recettes: augmenter les impôts des plus pauvres, protéger les riches, réduire le nombre de fonctionnaires, diminuer les salaires, baisser les budgets concernant la sécurité sociale, les hôpitaux et reculer encore l'âge de la retraite.

Je pourrais ainsi continuer la litanie des mesures antisociales prises par ces gouvernements qu'ils soient de droite ou de gauche.

Toujours dans l'humanité ce matin, un reportage nous faisait part des mesures imposées aux portugais pour réduire leurs dettes et ces mesures étaient le fait d'un grand socialiste français, Strauss Khan directeur du FMI,  dont on voudrait à droite en faire le futur président français pour poursuivre le sale boulot engagé par Sarkozy si celui-ci venait à flancher devant les réactions populaires.

Les luttes actuelles semblent s'organiser pour contrer ces dispositifs antisociaux.

Il est regrettable quand même de voir cette organisation européenne syndicale, la CES, presqu'absente de la lutte se contentant de vagues déclarations.

L'attaque actuelle du capital pour toucher à nos droits sociaux devrait faire bondir cette organisation, une organisation, qui, c'est vrai, a acquiescé à toutes les théories libérales qui nous ont mis dans le pétrin tel ce marché libre et non faussé.

Des centaines de milliers de travailleurs grecs, portugais, islandais, hollandais manifestent actuellement pour s'opposer à toutes ces mesures antisociales, il faut les soutenir, le 23 mars les organisations syndicales françaises les rejoindront dans la lutte, j'espère que ce mouvement ne s'arrêtera pas là et que toute l'Europe du travail s'opposera frontalement à ces entourloupes tant de la droite que de la social-démocratie.

Toujours ce matin, une nouvelle nous est venue de cette terre islandaise, de cette petite population de 300000 habitants où les vautours voulaient les amputer de près de 8 milliards d'euros pour rembourser les frasques bancaires et des gros actionnaires anglo-saxons. Ils se sont opposés par référendum au remboursement d'un dette colossale qu'ils auraient dû payer au prix fort.

Les peuples se rebiffent tant mieux.

Comptons sur le rapport de force comme le choisissent les travailleurs et les populations de Grèce, d'Espagne, du Portugal qui manifestent en ce moment.

 

Bernard LAMIRAND

Voir les commentaires

Rédigé par aragon 43

Publié dans #Actualités

Repost0

Publié le 6 Mars 2010

LE SERMENT REGIONAL DU JEU DE PAUME 2010

 

1) Une alliance et l'unité de toute la gauche est essentielle au second tour des régionales pour battre la droite et l'empêcher de poursuivre tant au niveau régional que national des politiques contraires au développement économique et social actuellement en cours.

2) Cette alliance doit être sincère et mettre en cause concrètement ce capitalisme qui fait tant de mal en ce moment tant en France que dans le monde.

3) Cette alliance ne peut incorporer en aucun cas les représentants du Modem (centre droit) ni ceux ayant proféré des paroles ou actes contraires aux droits de l'homme.

4) Des engagements précis et applicables par tous ceux qui accepteront cette alliance doivent être pris avant la présentation officielle de la liste commune:

a)Un budget régional basé particulièrement sur l'emploi, l'éducation et la formation professionnelle, la recherche, l'environnement, la culture et les transports collectifs. Attention à l'élargissement de ses attributions et aux risques de désengagement de l'Etat de missions qui relèvent de la responsabilité nationale. La région n'a pas vocation à compenser des stratégies de dérégulation et d'abandon de services publics.

b) Aucune subvention à fond perdu aux entreprises ne sera autorisée. L'argent publique devant aller particulièrement à l'humain, à son emploi, sa formation, sa culture, son environnement et ses moyens de transports régionaux.

c)Pour aider le développement des PME, un réseau bancaire public réunissant toutes les régions sera mise en place et les "crédits investissements" accordés seront basés sur les exigences d'emplois créés et durables.

Les syndicats, au niveau régional, seront partie prenante concernant les affectations de ces crédits. Leur avis devra être pris en compte, les travailleurs concernés pourront être consultés si nécessaire. Des crédits "recherche investissement" créateurs d'emplois pourront être affectés aux concepteurs de nouveaux projets. Les comités d'entreprises concernés donneront leur avis à partir de ces motifs.

d) La région s'engage à ne pas augmenter les impôts au-delà du cout de la vie et elle refusera de prendre en charge les exonérations ou suppression d'impôt émanant de l'Etat.

e) Les transports ferroviaires régionaux seront gratuits pour les salariés et les chômeurs; en aucun cas le budget régional servira à compenser des investissements revenant à l'état tels les voies ferrées, les gares, les hôpitaux publics. En aucun cas le budget régional ne servira à financer des hôpitaux et écoles privées.

d) Les régions n'auront pas vocation à mettre en concurrence les services publics avec des entreprises privées, par exemple concernant les TER , les zones portuaires etc.

5) Le conseil régional travaillera tous projets en faisant participer la population et en réalisant les consultations démocratiques nécessaires. Dans ce sens, des assises régionales annuelles feront le point chaque année.

6) A partir de ces considérants, le président de l'exécutif régional sera l'animateur principal créant les conditions du débat le plus large possible et de la mise en œuvre des décisions. Les habitants seront conviés, sous des formes à définir, à participer à tout groupe de travail utile à la réflexion et à la décision de l'instance régionale.

7)Bien que n'ayant pas vocation à décider de sujets nationaux, les régions s'engagent à défendre l'ensemble des acquis sociaux des travailleurs et en particulier la sécurité sociale. Elles considèrent que le financement de celle-ci doit être assuré par les richesses créées. Elles agiront ensemble pour la fin du bouclier fiscal et la nationalisation de toutes les banques et organismes financiers.

8) En ce sens, ils s'engagent à mettre tout en œuvre pour s'opposer à une Europe du marché libre et non faussé, y compris en refusant de mettre en vigueur tout ce qui irait dans ce sens.

9) Ce serment sera fait par une cérémonie dans chaque région marquant l'engagement de toutes les organisations politiques de gauche faisant partie de l'alliance, elle sera rendue publique par voie de presse et télévisuelle dans chaque région.

10)Chacune des composantes de l'alliance régionale de gauche s'engage à respecter ce serment.

 

 

Nota: Ce serment va être difficile à admettre pour certains au regard des pratiques actuelles et des différences politiques à gauche, j'en conviens, mais il peut être la base d'un projet distinguant clairement une gestion de gauche de celui d'un accompagnement consensuel des politiques libérales.

Une vraie négociation s'imposera pour en retenir des principes qui nous sortent d'une gestion, tout compte fait, d'accompagnement du libéralisme.

Ce serment sera ou ne sera pas. Le refus équivaudrait  alors à se laisser aller dans les contraintes libérales qui auront alors libre cours et dont on dira qu'on ne peut rien y faire sinon que de s'en remettre à d'autres échéances incertaines.

 Tout homme qui se dit de progrès ne peut s'y résoudre sinon que de se renier et de se plier alors devant la réalité d'une politique incitée par la droite au pouvoir.

Personnellement je ne mange pas de ce pain là.

Bernard LAMIRAND citoyen français, chtimi et picard .

 

 350px-Serment du jeu de paume

Voir les commentaires

Rédigé par aragon 43

Publié dans #politique

Repost0

Publié le 5 Mars 2010

coleresdupresent.jpgCHOMAGE DES JEUNES ET DES ANCIENS

 

 

Ce matin, un nombre important d'informations me font hésiter sur laquelle mettre plus particulièrement le doigt dessus.

Je pourrais parler des promesses de Sarkozy (encore!) concernant la réindustrialisation de la France ou le reportage de l'humanité concernant la casse des hôpitaux publics mettant en danger les futurs patients par la réduction de l'offre de soins et surtout de personnel médical.

J'ai décidé de prendre le problème du chômage.

Les chiffres qui viennent de tomber (largement analysés dans la presse) marquent l'empreinte du capitalisme, de cette loi de la jungle que mon camarade Krasucki stigmatisait déjà dans les années 80.

Le record est battu et le batteur d'estrade Sarkozy, celui qui nous annonçait "le travaillez plus pour gagner plus", montre toute la perfidie de ses objectifs cachés derrière des slogans pour gogos.

La barre des 10 % est atteinte, sans compter le nombre de laisser pour compte: les sans papiers, les sans domiciles fixes, les sans déclaration à l'agence de l'emploi, écœuré qu'ils sont.

L'armée de réserve du capital prend actuellement des proportions jamais imaginées.

Un journaliste disait, il y a quelques jours, que si on y rajoute tous les précaires, ceux astreints à quelques heures de travail, ceux en chômage partiel, le nombre de sans-emploi bat des records en Europe  et particulièrement en France.

La chose la plus inquiétante nous parvient de l'annonce qui nous est faite de la progression important du chômage de la jeunesse. Cette jeunesse attend la libération de poste de travail à l'occasion des départs en retraites de leurs ainés (es) tant dans le secteur privé que public, elle attende aussi sa place dans les créations d'emplois stables au demeurant de plus en plus rares.

Elle va attendre de plus en plus longtemps un  hypothétique emploi si ce gouvernement des riches réalise ses objectifs de destruction d'emplois notamment dans le secteur public.

Cette solidarité entre génération concernant la transmission de l'emploi est quasiment à sec de par les décisions du gouvernement et du patronat de réduire l'emploi partout pour permettre aux capitalistes de reprendre leur marche en avant broyant emplois, salaires, retraites pour le plus grand bien des actionnaires avides de dividendes.

A y regarder de près, cette stratégie n'est pas le fruit du hasard, elle est le fait de ce capitalisme déconstructeur de droit sociaux.

La jeunesse est maintenue comme une armée de réserve, la précarité est son sort, le salaire et les trappes à bas salaires qui la submerge s'organisent d'autant mieux que le patronat bénéficie d'exonérations de cotisation sociales jusqu'à 1,6 SMIC.

Tous ces patrons, aussi bien petits que gros n'embauchent plus qu'en dessous de ce seuil y compris pour des emplois qualifiés.

Il faut supprimer toutes ces exonérations de cotisations sociales faites uniquement pour baisser le prix de la force de travail. Cela devrait être inscrit dans tous les programmes des forces politiques de gauche. Et cela avant de formuler des exigences au niveau des régions sur l'utilisation des aides aux entreprises.

D'ailleurs, faut-il que les contribuables que nous sommes subventionnent le capital privé ?

Je ne le pense pas.

Mise ne concurrence des jeunes pour le peu d'emploi proposé et pour un salaire dérisoire tel est le lot commun de cette jeunesse.

Et cette situation s'aggrave en ce moment avec les décisions gouvernementales de reporter l'âge de la retraite des plus anciens après 60 ans, qui eux aussi vont se retrouver mis en concurrence, y compris avec la jeunesse, pour des emplois de plus en plus précaires et mal payés.

En effet, cette situation va mettre maintenant en compétition des travailleurs âgées, virés de leur entreprise et à la recherche eux aussi de palliatifs, de petits boulots, d'emplois précaires au même titre que cette jeunesse sans travail. Une annonce ce matin révélait toute la cruauté de cette politique de la jungle capitaliste, je cite: "Seniors à votre service.com met en relation les seniors et les retraités en recherche d'emplois, de cumul emploi retraite, de complément de revenus, ...".

Cette mise en concurrence n'en restera pas à cette situation et il est à observer qu'elle peut aussi avoir des effets sur le prix de la force de travail des uns et des autres en détériorant aux deux bouts les salaires  et les droits à la retraite.

Les jeunes seront embauchés sans statuts et au minimum et remplaceront des plus anciens virés de leur boulot parce que trop chers, ceux-ci devront alors se contenter de petits boulots pour atteindre une retraite de plus en plus réduite par des parcours professionnels hétéroclites.

Oui , comme le dit la CGT, dans la préparation du 23 mars, l'emploi, les salaires, les conditions de travail sont au cœur d'une bonne retraite à 60 ans et j'y rajoute de la solidarité intergénérationnelle concernant autant la retraite que l'emploi.

 

Bernard LAMIRAND

 

Voir les commentaires

Rédigé par aragon 43

Publié dans #syndicalisme

Repost0

Publié le 3 Mars 2010

arton171-844f3.gif23 MARS POUR UNE GRANDE MOBILISATION SYNDICALE

 

Depuis le début de l'année 2010, les travailleurs agissent davantage pour ne pas être le dos au mur face à la crise et en supporter les conséquences.

Une autre qualité des luttes se développe et sans dire que nous sommes sorti d'une approche limitée à la négociation de primes de départ en cas de plan de licenciements, se constate que de plus en plus les revendications salariales prennent le dessus.

Tant mieux.

Le prix de la force de travail est le première chose qui compte avec l'emploi.

Dans la métallurgie, secteur que je connais bien, de nombreuses luttes sur les salaires émergent en ce début d'année, le courrier fédéral de la Fédération CGT de la métallurgie en livre chaque semaine un contenu de plus en plus étendu.

Nous ne sommes plus dans une situation quasi défensive, même si celle-ci doit être organisée en cas de licenciements. Elle l'est d'ailleurs d'une autre manière que ces primes de délestage payée par le capital à l'exemple de ce qui se passe en ce moment dans le groupe Total où l'exigence d'une industrie forte en matière de raffinage l'emporte, la lutte de la SBFM Lorient en est un autre exemple.

Il me semble d'ailleurs que les salariés et les retraités saisissent bien que ces enchaînements de déconstruction sociale accompagnant la crise ne visent qu'à leur faire payer la note des banquiers et leur vérole spéculative.

Le chômage, l'abaissement du niveau des prestations retraites, les déremboursements de médicaments, les hausses d'impôts à l'exemple de la demi-part supprimée pour les personnes seules - alors que les banquiers et les actionnaires du CAC40  regarnissent rapidement leur coffre-fort- les amène à réagir et à exiger des hausses de salaires.

Ces luttes (pour), de plus en plus nombreuses, sont à développer partout dans le privé comme dans le public.

La revendication salariale est la pierre d'achoppement principale entre le capital et le travail.

Nous le savons:  c'est dans le (B- A- B- A)  syndical.

L'unité syndicale, dans le lieu de travail, y compris le plus petit, est crucial pour ce rapport de force grandissant à l'opposé de celui du capital et des actionnaires.

Les revendications doivent être l'affaire de tous les salariés et le rôle des délégués du personnel est crucial pour les établir, les déposer et agir par l'action avec eux.

Nous sommes en début d'année, il faut donc faire les comptes partout et répandre les exigences salariales ainsi que celles des retraites.

Toutes les organisations syndicales appellent le 23 mars à l'action sur ce tryptique: salaires, emplois, retraites; cette journée de grève peut être le coup de rein utile pour que plein de luttes autour de ces questions émergent.

Je crois plus particulièrement à ce style de coordination pour impulser une myriade de luttes revendicatives sur le terrain plutôt qu'à une journée d'action sans lendemain.

Faisons connaitre ce 23 mars partout pour qu'il soit le terrain fertile au développement des luttes et en même temps incitons les travailleurs à agir tout de suite sur la question des salaires dans leur lieux de travail avec leurs délégués du personnel.

Une situation revendicative se créée et ne se décrète pas.

Une effervescence partout peut aboutir à des choses inéluctables, du genre 68 peut-être, même si l'histoire ne répète pas mais elle peut bégayer.

 

 

Bernard LAMIRAND

 

Voir les commentaires

Rédigé par aragon 43

Publié dans #syndicalisme

Repost0

Publié le 1 Mars 2010

AUBRY ET LA RETRAITE A 60 ANS

 

 

AUBRY ET LA RETRAITE A 60 ANS

 

J'ai regardé dimanche dernier l'émission de Canal Plus d'Anne Sophie Lapix consacrée à la politique avec comme invitée principale Martine Aubry.

J'ai surtout retenu les dénégations de la première  secrétaire du PS sur l'interprétation de sa répartie concernant le passage de l'âge de la retraite à 61 ou 62 ans.

Elle connait la question, dit-elle, face à l'insistance de la présentatrice qui soulignait qu'elle remettait en cause, tout compte fait, l'âge légal de départ en retraite à 60 ans.

Et la brave Martine, une connaisseuse, c'est vrai elle a été ministre du travail du temps de la gauche plurielle et avant ancienne directrice du travail, où elle n'a guère brillé pour les travailleurs; j'en sais quelque chose à l'ANACT (Agence pour l'amélioration des conditions de travail) où elle représentait le gouvernement et auparavant la direction du travail.

Quand elle a développé à Canal Plus qu'elle était pour la retraite à 60 ans comme socle pour avoir droit à la retraite, quelque soit le nombre d'années de travail, en précisant que cela n'avait rien à voir avec le nombre d'années de cotisations, Martine Aubry savait ce qu'elle avait dit dans l'interview.

En fait, 60 ans, c'est pour elle une mesure qui compte pour du fictif, l'essentiel étant le nombre d'années cotisées (d'ailleurs elle souligne qu'un salarié n'ayant pas le nombre de trimestres cotisés pour l'avoir à taux plein peut le demander) et elle sait très bien que c'est cette variable d'ajustement des trimestres  qui comptera pour faire passer la retraite réelle largement au-dessus de 60 ans.

Qui demain, avec l'insuffisance en trimestres cotisés et en prestations réduites acceptera de partir à 60 ans sans le taux plein ?

Anne Marie Lapix, tout aussi futée qu'elle est, n'a pas vu la béance entre le terme 60 ans et le nombre d'années cotisées que Martine semble se référait pour l'avenir.

La question qui aurait dû être posée, mais il n'est pas trop tard, à Martine Aubry, c'est de savoir si elle s'engage à rester aux 41 années (2012) de la loi Fillon de 2003 ou mieux encore qu'elle prend position comme la CGT pour la retraite à 60 ans en incorporant les années d'apprentissage, de stages, et toutes les périodes de chômage et de précarité avec les années de pleine activité pour avoir le taux plein.

Voilà la vraie question à poser à la secrétaire du PS et on verra si sa langue a fourché lors de l'interview.

Je propose à tous mes lecteurs d'over-blog et de face-book en particulier de lui poser la question et si je me suis trompé, j'irai faire amende honorable à Lille, en buvant une bonne pinte de bière avec un gros cornet de frites lilloise.

Bernard LAMIRAND

 

 

Voir les commentaires

Rédigé par aragon 43

Publié dans #politique

Repost0