Sur canal plus, ce dimanche, nous eûmes droit à la présence de ce ministre de l’identité nationale, Eric Besson.
Je me souviens que Madame Veil avait fait la moue devant une telle désignation d’un ministère quand Sarkozy l’avait
engendré.
Qu’en pense-t-elle aujourd’hui ?
Un gaulliste comme René Cassin qui a tant fait pour la déclaration universelle des droits de l’homme n’apprécierait pas cette tournure
identitaire.
On me dira que je pratique l’amalgame, non ! Mais quand même, de voir des hommes, des femmes et des enfants embarqués
manu-militari parce qu’ils sont clandestins et sans papiers est pour moi une honte pour ce pays qui s’est battu pour les droits de l’homme.
Pour moi et pour ceux qui aiment cette planète, la terre est notre patrie, et aucune frontière ne saurait nous en
dispenser.
Nous sommes des internationalistes et un communiste l’est naturellement.
Quand j’étais enfant, on m’apprenait à l’école une belle chanson « si tout les gars du monde voudraient se donner la main on
ferait une ronde » ; belle chanson qui raisonne encore dans ma tête quand je vois ces reportages à la télévision où l’on traîne des hommes comme des bêtes vers des camions du désespoir
pour les expulser.
Avec ce Monsieur Besson, la ronde est nationale, elle est sélective, elle rejette ceux qui n’ont pas d’argent et pas
d’autorisation.
Rien que ce mot identité nationale me fait frémir.
Cela rappelle des tristes périodes ou il y avait de bons et de mauvais français.
L’immigré, le sans papier n’est qu’un hors la loi qu’il faut vite ramener au pays d’origine.
Petitesse de cet homme quand la journaliste lui indique les charters et qu’il rectifie d’un ton dédaigneux comme étant un avion de
transport.
Ce chasseur de sans papiers a bien tenté d’expliquer sa politique, celle d’expulser les passeurs, mais derrière ce refuge il y a les
décisions de reconduire tous ces miséreux fuyant souvent des pays en guerre ou de dictature que ce soit en Afrique ou en Asie.
Comment peut-on dire que des afghans et des irakiens qui demandent refuge soient considérés comme des clandestins et pas des réfugiés
venant de pays où ils risquent l’arrestation, la torture, la mort.
Et puis, cette misère du monde qui nous explose à la figure n’est-elle pas celle de ce système qui laisse de coté des centaines de
millions d’être humains alors que d’autres s’engraissent et peuvent pénétrer en France sans aucun problème parce qu’ils ont de l’argent.
Eux n’ont pas besoin de passeurs.
Regardons aussi cet argent être transporté là où cela rapporte le plus : pas besoin de passeurs, les coffres forts des banques
sont ouverts sans grandes formalités.
La circulation des capitaux pour le profit n’a pas de frontière mais l’être humain sans ressources qui veut circuler et habiter là où
il le désire se trouve devant une frontière : l‘identité nationale.
Grand acte de chrétienneté de ce prélat de Lourdes qui s’en lave les mains de ces migrants qui vont en pèlerinage à Lourdes et qui se
font arrêter pour que Besson puisse présenter à son maître un bon bilan.
République Française, conteste à ces individus de nous offrir ce triste spectacle de ces chasses à l’homme du coté du calaisis,
ma région d’origine.
France, réveille- toi et chasses cette milice identitaire.
SANTE HOPITAL… SOS… ILS ARRIVENT….LES ASSAILLANTS DE NOTRE SANTE !
Les
26 directeurs régionaux ont été nommés par le médecin chef de l’Elysée.
Ce titre peut paraître outrancier, c’est vrai, mais ces gens là ( à part quelques uns) ont mis la main à la pâte dans tous les plans successifs mettant en cause
notre système de santé.
On y trouve toute la démarche sarkosienne, celle de mouiller des personnalités dites de gauche, des politiques et des fonctionnaires, et aussi un mutualiste et
pas des moindres puisqu’il s’agit de l’ancien directeur général de la mutualité française.
Nous y voyons également des patrons genre Eramet, des préfets, des hommes du ministère de l’intérieur : des échines bien courbées qui hantent les ministères
depuis leur sortie des hautes écoles.
Bref du beau monde et pour corser le tout, un casseur de la sécurité sociale, Evin le socialiste, qui vient de rejoindre, tout compte fait, la cohorte des
socialistes embarqué dans le bateau de la droite sarkosienne.
La présence également de la Générale de Santé, cet ogre de l’hospitalisation privée qui compte gagner des parts de marché sur le dos du secteur
public.
Nul doute que cet attelage n’est pas là pour enfiler des perles et que son boulot ne sera pas de rendre la santé pour tous.
Nul doute que ces gens là,les 26 directeurs généraux préfigurateurs des ARS, suite à la loi Bachelot dite Hôpital, patients, santé, territoires, nommés
par Nicolas Sarkozy, nommés par président de la République, en conseil des ministres, précise bien les contours du système d'alliances qui s'est construit au fil du temps contre la Sécurité
solidaire.
Bref :accélérer les destructions des acquis sociaux comme le suggérait Denis Kessler, assureur et ancien vice président du MEDEF, dans la revue
« challenges » où il indiquait : « le gouvernement doit défaire méthodiquement le programme du Conseil National de la Résistance » ; et donc s’attaquer à la Sécurité
sociale mise en place par Ambroise Croizat ministre communiste du travail et de la sécurité sociale en 1945.
Regardons d’où ils viennent tous ces gens là et chacun pourra saisir que ces personnes ne représentent absolument pas, pour la
quasi-totalité, les usagers de la santé que nous sommes.
Alain Gautron, ARS Bretagne
Agé de 54 ans, est titulaire d'une maîtrise en droit et ancien élève du Centre national d'études supérieures de sécurité sociale (CNESSS, devenu Ecole nationale
supérieure de sécurité sociale, EN3S).
Alain Gautron est directeur de la CPAM de la Marne depuis février 1996 et directeur de l'Union régionale des caisses d'assurance maladie (Urcam) de
Champagne-Ardenne depuis novembre 2006.
Claude Evin, ARS Ile-de-France
Claude Evin a été député socialiste (1978-88, 1991-93 et 1997-2007), ministre de la santé et des affaires sociales de mai 1988 à mai 1991 et président de la FHF
depuis mai 2004.
En tant que président de la FHF, il avait affiché son soutien au projet de loi Hôpital, patients, santé et territoires (HPST) créant les ARS et réformant la
gouvernance hospitalière.
Denis Morin, ARS Rhône-Alpes
Agé de 53 ans, diplômé de l'Institut d'études politiques (IEP) et d'HEC, ancien élève de l'ENA, il est conseiller maître à la Cour des comptes et membre, depuis mai
2008, du comité de surveillance de la Caisse d'amortissement de la dette sociale (Cades).
Il a été de tous les cabinets des ministres socialistes qui ont mis la main dans les remises en cause de la sécurité sociale.
Dominique Deroubaix, ARS PACA
Ancien élève de l'Ecole nationale de la santé publique (ENSP, aujourd'hui EHESP).
Outre ses fonctions de directeur d'ARH, Dominique Deroubaix travaillait aussi depuis plusieurs mois sur les projets d'ARS au sein du secrétariat général des
affaires sociales.
Daniel Lenoir, ARS Nord-Pas-de-Calais
Agé de 54 ans, Daniel Lenoir, qui était jusqu'à présent directeur général de la Mutualité française, est inspecteur général des affaires sociales (Igas) en
détachement.
Il a pris en janvier 2005 les fonctions de directeur général de la Fédération nationale de la mutualité française (FNMF), poste qu'il occupait jusqu'à aujourd'hui.
En juillet 2007, il est devenu également vice-président du Crédit coopératif.
Il était aussi administrateur et membre du bureau de l'Union nationale des organismes d'assurance maladie complémentaire (Unocam), au titre de la Mutualité
française.
Nicole Klein, ARS Aquitaine
Ancienne élève de l'Institut d'études politiques (IEP) de Paris (1974), ancienne élève de l'Ecole nationale d'administration (ENA) et titulaire d'un master en
sciences de l'information de l'université de Simmons à Boston (Massachusetts), Nicole Klein (57 ans) a été nommée en 1987 administrateur civil de 2ème classe affecté au ministère de
l'intérieur.
Détachée à la World Bank à Washington, elle a exercé entre septembre 1993 et 1995 les fonctions de spécialiste en gestion des services publics dans le département
technique de la région Afrique, avant d'être nommée sous-préfète à Carpentras (Vaucluse) en août 1995.
Entre janvier 2006 et juin 2008, elle a été préfète déléguée pour l'égalité des chances auprès du préfet du Nord-Pas-de-Calais, avant d'être nommée le 27 juin 2008
préfète des Hautes-Alpes.
Marie-Sophie Desaulle, ARS Pays-de-la-Loire
Diplômée de l'Institut d'études politiques (IEP) de Bordeaux et ancienne élève de l'Ecole nationale de la santé publique (ENSP, devenue EHESP.
Elle a présidé pendant sept ans l'Association des paralysés de France (APF) et à ce titre, a été administratrice à la Fédération des établissements hospitaliers et
d'aide à la personne privés non lucratifs (Fehap) et vice-présidente de la Caisse nationale de solidarité pour l'autonomie (CNSA).
Xavier Chastel, ARS Midi-Pyrénées
Diplômé de l'Ecole des mines de Paris, polytechnicien, Xavier Chastel, 42 ans, a commencé sa carrière professionnelle dans différents secteurs industriels.
En 1990-91, il a travaillé à IBM à Montpellier comme responsable d'un projet de système expert pour le test de modules informatiques, puis en 1991-92, au
département des ventes de Procter & Gamble France, en étant basé notamment à la direction régionale de Lyon.
En 1996, il a rejoint la direction du budget au ministère de l'économie et des finances où il a travaillé à la sous-direction en charge de la tutelle des comptes
sociaux.
Il a été recruté en 1999 par le groupe de grande distribution Carrefour et a dirigé successivement à ce titre les hypermarchés d'Angoulême et de Sartrouville
(Yvelines).
Il travaillait dans le groupe Eramet depuis 2003. Il était depuis 2007 membre du comité de direction du groupe et directeur général d'une filiale, Aubert &
Duval, un des leaders mondiaux des alliages spéciaux.
w Martine Aoustin, ARS Languedoc-Roussillon
Martine Aoustin (59 ans) est titulaire d'un doctorat en médecine de l'université Paris VII (1976), de deux diplômes AES (administration économique et sociale) en
expertise médicale et en politique sociale et d'un diplôme d'études relatives à la réparation juridique du dommage corporel. Elle a piloté pendant sept années la mise en place de la T2A dans les
établissements de médecine, chirurgie, obstétrique (MCO) publics et privés
Jean-Yves Grall, ARS Lorraine
Jean-Yves Grall, 53 ans, est médecin, spécialisé en cardiologie et diplômé de la capacité de médecine d'urgence.
Il a été co-auteur d'un rapport sur le médicament dans les établissements de santé en 2003, d'un autre rapport sur les maisons médicales de garde en 2006, d'une
évaluation du plan urgences à mi-parcours en 2007 et d'un rapport sur la permanence des soins la même année.
Jacques Laisné, ARS Centre
Agé de 61 ans, Jacques Laisné, qui était préfet du Var jusqu'en juin, est conseiller maître à la Cour des comptes depuis 1992. Diplômé de l'Institut d'études
politiques (IEP) de Paris et ancien élève de l'ENA, il a été en 1975 membre du comité central d'enquête sur le coût et le rendement des services publics. De 1979 à 1981, il était conseiller
technique au cabinet de Michel d'Ornano, ministre de l'environnement et du cadre de vie.
Il a été chargé de la sous-direction des affaires financières, puis sous-directeur, à la direction de la programmation des affaires financières et immobilières au
ministère de l'intérieur (de 1982 à 1986), avant de devenir sous-directeur de l'équipement à la direction de la logistique de la police, puis directeur de l'administration de la police nationale
dans le même ministère.
Laurent Habert, ARS Alsace
Diplômé de l'Institut d'études politiques (IEP) de Paris, ancien élève de l'ENA, Laurent Habert, 42 ans, a commencé sa carrière à la Direction de la sécurité
sociale comme chef de bureau des professions de santé, génie biologique et médical, de 1992 à 1996.
Il a intégré le cabinet de l'ancien ministre des solidarités, de la santé et de la famille, Philippe Douste-Blazy, et du secrétaire d'Etat à l'assurance maladie,
Xavier Bertrand en janvier 2005, en tant que conseiller.
Il est resté à cette fonction lorsque Xavier Bertrand a été nommé ministre de la santé et des solidarités en juin 2005, en étant plus spécialement chargé des
professions de santé libérales. Il a fait conjointement partie du cabinet du ministre délégué à la sécurité sociale aux personnes âgées, Philippe Bas.
Cécile Courrèges, ARS Bourgogne
Cécile Courrèges, âgée de 33 ans, est diplômée de l'Institut d'études politiques (IEP) de Paris. Ancienne élève de l'Ecole nationale de santé publique (ENSP,
devenue EHESP), elle a été nommée inspectrice des affaires sociales à sa sortie de l'ENA en 2002.
w François-Emmanuel Blanc, ARS Poitou-Charentes
Titulaire d'un DEA de droit public et ancien élève du Centre national d'études supérieures de sécurité sociale (CNESSS, devenu Ecole nationale supérieure de
sécurité sociale, EN3S.
Il est par ailleurs chargé d'enseignement à l'EN3S et à l'Institut d'études politiques (IEP) d'Aix-en-Provence.
Christophe Jacquinet, ARS Picardie
Agé de 42 ans, Christophe Jacquinet est depuis 2007 directeur de Santéliance Conseil, une société qu'il a créée, spécialisée dans le conseil en investissement et
gestion dans le secteur de la santé.
Diplômé de l'Institut d'études politiques (IEP) de Paris et titulaire d'un master de gestion des systèmes de santé, il a été directeur adjoint, puis directeur de
deux cliniques au Havre (Seine-Maritime) appartenant au groupe Générale de santé, de 1993 à 1996.
Il a ensuite été nommé directeur général de la clinique de Caen du même groupe, de 1997 à 2000. De 2001 à 2006, il était directeur régional du groupe Générale de
santé pour la Normandie et la Bretagne.
Il a été également président du Groupement d'intérêt économique (GIE) de l'hospitalisation à domicile (HAD) publique/privée, Hospidomi, du Havre.
Gilles Lagarde, ARS Haute-Normandie
Diplômé de l'Institut d'études politiques (IEP) de Paris et ancien élève de l'Ecole nationale d'administration (ENA.
Entre mai 1989 et juillet 1990, il a occupé le poste de directeur du cabinet du préfet de la région Limousin puis est revenu au ministère de l'intérieur pour être
chef de cabinet du ministre de l'intérieur (Philippe Marchand) entre juillet 1990 et avril 1992.
Entre juin 1992 et août 1994, il a été détaché en qualité de sous-préfet comme secrétaire général de la préfecture de la Charente, puis détaché en qualité d'expert
national à la direction chargée des relations avec le Conseil européen au secrétariat général de la Commission européenne entre septembre 1994 et septembre 1997.
Pierre-Jean Lancry, ARS Basse-Normandie
Directeur du Centre de recherche, d'étude et de documentation en économie de la santé (Credes, devenu l'Institut de recherche et documentation en économie de la
santé, Irdes) de 1991 à 1996, Pierre-Jean Lancry a ensuite dirigé le département de l'information, de la recherche, de l'évaluation et de la qualité (Direq) à l'Assistance publique-Hôpitaux de
Paris (AP-HP).
François Dumuis, ARS Auvergne
Diplômé de l'Institut d'études politiques (IEP) de Paris, titulaire d'une maîtrise d'histoire et d'une licence en droit, ancien élève de l'ENA.
En janvier 1994, il a quitté l'Aude pour devenir chargé de mission puis directeur de cabinet du directeur général de l'administration, Michel Blangy puis Christian
Frémont (aujourd'hui directeur de cabinet de Nicolas Sarkozy), au ministère de l'intérieur, jusqu'en mai 1998.
Jean-Christophe Paille, ARS Champagne-Ardenne
Diplômé d'HEC et ancien élève de l'Ecole national d'administration (ENA.
Après sa sortie de l'ENA en 1985, il a été affecté au ministère de l'agriculture, notamment comme chargé de mission au cabinet du ministre François Guillaume
(juillet 1987-mai 1988).
Chantal de Singly, ARS La Réunion
Chantal de Singly a été chargée par l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) d'une mission visant à trouver une affectation aux quelque 3.400 personnels non
médicaux qui travaillaient dans les hôpitaux Boucicaut, Broussais et Laennec et dans le service d'orthopédie de l'hôpital Rothschild (1997-99).
Chantal de Singly a par ailleurs été chargée début 2009 d'une mission sur la formation, le rôle et la valorisation des cadres hospitaliers, dont elle a remis le
rapport à la ministre de la santé Roselyne Bachelot.
Dominique Blais, ARS Corse
Titulaire d'une maîtrise de droit public, ancien élève de l'Institut d'études politiques de Paris et de l'Ecole national d'administration (ENA.
Il est administrateur de l'Association du corps préfectoral et des hauts fonctionnaires du ministère de l'intérieur (ACPHFMI) et, depuis juillet 2008, enquêteur au
Comité d'enquête sur le coût et le rendement des services publics.
Christian Ursulet, ARS Martinique
Diplômé de l'Ecole nationale de la santé publique (ENSP, devenue EHESP.
Il a été secrétaire général de la Centrale démocratique martiniquaise des travailleurs (1986-2000) et membre du Conseil économique et social de la région
Martinique.
Mireille Willaume, ARS Guadeloupe
Diplômée de l'Ecole nationale de la santé publique (ENSP).
Elle a été ensuite nommée directeur de projet à la Direction de la sécurité sociale (DSS), en charge notamment des plans nationaux de santé publique.
Philippe Damie, ARS Guyane
Licencié en droit, diplômé d'administration publique à l'Institut régional d'administration (IRA) de Lille.
Il a été responsable du service "politique hospitalière et médico-sociale" à la Ddass des Yvelines (juin 1992-décembre 1995) avant de travailler au bureau du
financement des hôpitaux à la Direction des hôpitaux (DH, devenue ensuite Dhos) (janvier 1996-novembre 1998).
En conclusion, un appareillage de choc ; les usagers de la santé n’ont qu’à bien se tenir et
deviendront à coups sûr des clients et nos hôpitaux publics, des entreprises où le malade sera un coût.
RETRAITES CGT DE LA
METALLURGIE : UN CONGRES QUI FERA DATE.
Les retraités CGT de la métallurgie ont tenu leur 9ème congrès au centre de vacances de La Napoule, prés de
Cannes, du 29 septembre au 2 octobre 2009.
Un congrès qui s’est déroulé dans un lieu chargé d’histoire : celui des mineurs du Nord Pas de Calais dont ce
centre de vacances était leur lieu de repos pour se refaire une santé devant les dures conditions de travail dans les mines de charbon.
Ce lieu est géré par l’ANCAV, l’organisation de vacances de la CGT.
Un congrès que j’oserais qualifier de tournant pour l’UFR CGT Métaux et pour la Fédération CGT de la
métallurgie.
Un rapport du secrétaire général, Jean Marie Shapman, au nom du conseil national sortant, d’une grande
qualité sur les enjeux de la retraite et du devenir des retraités et du syndicalisme retraités CGT.
Il faut dire, que ce congrès avait été préparé par un vaste de débat à partir d’un projet remis à chaque
syndiqué.
Les interventions furent très nombreuses concernant le débat sur le devenir des retraites, la crise et ses conséquences sur les retraités. La santé fut
au cœur de presque toutes les interventions des délégués.
Des contributions importantes ont été apportées dans ce congrès et ont requis toute l’attention des congressistes
notamment : celle de Violette Piazza sur le vieillissement et le fait que la vie de retraités n’est pas une vie en retrait (le retraité 2009 n’est pas celui des années 1950), celle de
Gérard Le Puil sur la planète alimentaire qui nous a apporté une riche réflexion sur l’alimentation et le fait que des centaines de millions de personnes ne mangent pas à leur faim dans le monde
y compris dans nos pays développés ( des choses fortes sur la qualité de nos aliments), celle d’Alain Stern sur l’histoire des retraites complémentaires et le rôle joué par la CGT pour mettre en
place toutes les conditions pour que celles-ci soient basées sur la répartition.
Mais, ce qui a marqué, c’est la présence d’une nouvelle génération de militants (es) retraités (es) qui ont fait
irruption dans ce 9eme congrès.
70 % des délégués (es) participaient à leur premier congrès.
Un conseil national qui s’est renouvelé à plus de 70 % en deux congrès.
J’ai particulièrement apprécié leur façon de débattre : des critiques, des arguments à la clé, des
propositions, l’écoute des autres intervenants, le sérieux des votes et de la démocratie.
Des délégués (es) partant du réel, de leur situation nouvelle de retraités (es) pour un certain nombre d’entre eux
et qui ont exprimé le besoin de mieux saisir la complexité des problèmes liées à la retraite et l’utilité d’un syndicalisme CGT retraité.
L’idée de compter pour un dans la CGT et la fédération.
De ne pas être une force d’appoint.
D’avoir une vraie vie syndicale de section en lien avec le syndicat de leur entreprise ou local.
D’avoir des actions revendicatives à partir de leurs revendications propres et de les faire vivre avec celles des
actifs. Tout compte fait, j’en retire cette métaphore : dans chaque actif vit un futur retraité et dans chaque retraité revit un actif.
La question de la force retraitée en syndiqués s’est posée d’emblée comme une question essentielle,
incontournable.
Il faut dire, que la présence de l’IG Métal et de son représentant, montrant la force organisée chez les retraités
de la métallurgie allemands (plus de 400000 syndiqués) nous a fait rêver ; mais comme on dit de l’utopie surgit du nouveau, du réel sur qui on peut travailler pour qu’il en soit
autrement.
La présence d’une grande partie du bureau fédéral CGT de la métallurgie montrait tout l’intérêt que porte notre
fédération à une évolution des rapports entre les structures fédérales comme l’UFR et l’UFICT, qui ont besoin de se vivre pleinement dans la vie fédérale telle que le 39eme congrès l’a
pointé.
Des organisations qui démontrent leur utilité et traduisent un réel développement de la syndicalisation comme nous
y invite avec force d’arguments le 49ème congrès confédéral qui aura lieu courant décembre 2009.
J’ai personnellement senti l’impact de cette démarche dans les propos de notre nouveau secrétaire général de la
FTM-CGT Philippe Martinez.
Il s’engage, il engage toute la fédération ; mais il nous demande de nous engager, nous aussi, et à
nous bouger pour qu’il en soit ainsi.
Et je dirais, de quitter ces discours de constat pour être pleinement acteur de ce que la fédération met en œuvre
pour redevenir une organisation de masse des travailleurs de la métallurgie.
Une intervention de fond du secrétaire général, très écoutée, précise, concrète ; une volonté de
coordonner autrement les différents outils que se sont donnés les métallos pour agir et s’organiser en conséquence.
Une
fédération, me semble t’il, qui dessine ce que pourrait être une fédération pleinement dans son temps.
Nous étions là, loin de discours sans lendemain, et ce que j’ai saisi de l’intervention fédérale, c’est non pas
l’engagement d’aider avec des propos de circonstance, mais de nous inviter à participer à cette vie fédérale où tout le monde apporte son concours et ses moyens pour la hisser au niveau des
enjeux actuels.
Je pense, ayant quelques années de vol dans cette fédération des métaux et à l’UFR, que ce congrès est un
tournant dans les fondements de cette vie fédérale qui a besoin non pas d’un ravalement de façade mais d’une nouvelle conception du travail ensemble, actif et retraités, ouvriers et ICT,
avec pour objectif de faire grandir toutes les organisations de la CGT et en particulier sur la syndicalisation et la continuité syndicale.
Une continuité syndicale qui ne peut être seulement, même si c’est utile, la passation d’un fichier de syndiqués
futurs retraités, mais autre chose : la présence d’un syndicalisme retraité pleinement acteur au coté des actifs.
Une sorte de réciprocité.
Par exemple, au lieu de discourir sur l’ignorance par les actifs des questions de la retraite, c’est de gagner
notre crédibilité à être utile sur ces questions chez les actifs.
La retraite étant une revendication d’actifs, que faisons nous pour le faire saisir ainsi face à des salariés qui
se demandent aujourd’hui se elle existera encore demain ?
Les attaques contre notre système de sécurité sociale peuvent fonder une véritable action commune sur la
protection sociale.
Une chose m’a frappé dans ce congrès, c’est le nombre important d’interventions des délégués (es) sur la
santé.
Les retraités (es) éprouvent de plus en plus de difficultés devant les remises en causes des remboursements de
médicaments, les forfaits hospitaliers, les franchises.
Les complémentaires mutuelles deviennent inabordables pour les retraités les plus fragiles.
Se manifestent des griefs contre les mutuelles accusées de seulement prendre le relais de la sécurité sociale en
augmentant les cotisations.
Il est temps, dans le respect des prérogatives du mouvement mutualiste, que le débat prenne une autre tournure que
celui que veut imposer le patronat, le gouvernement et Sarkozy, de faire payer par les cotisations des mutualistes le désengagement de la sécurité sociale.
Oui un congrès qui va compter.
Il s’est terminé par un appel à la lutte, par une synthèse des débats marquant ce tournant de l’UFR et par un
grand moment de fraternité pour les membres du conseil national quittant leurs responsabilités.
Bref un congrès où chacun et chacune ont apporté, se sont écoutés (es), ont fraternisé, un congrès qui fera
date.
Ce Lundi soir, il était édifiant de voir les reportages sur les actualités du moment et de saisir ce que
l’idéologie dominante est capable de faire croire.Pour un peu, elle nous vendrait sa camelote comme des objets rares et précieux
J’ai pris trois exemples :
L’élection municipale de Corbeil.
Les primes scolaires aux élèves
La sécheresse en Afrique.
Trois sujets traités de manière dite journalistique et tournés de telle façon que l’idéologie dominante
traduit en vérités des contrevérités.
CORBEIL : Les médias annoncent que l’UMP garde la mairie de peu devant le parti communiste. Evidemment les autres participants sont oubliés ; c’est le parti communiste qui a
perdu. Une bonne occasion de lui asséner un coup en douce, manière de rien.
Plus grave : les journalistes enregistrent la déclaration de la tête de liste représentant Serge Dassault
: cet individu, tout de go, annonce la victoire de Serge Dassault qui gérera la commune a sa place car c’est lui qui a gagné dit-il. Le bureau du maire sera donc occupé par quelqu’un qui a
été condamné à l’inégibilité et qui dictera ses ukases à la majorité du conseil municipal.
Ainsi, dans cette république des gredins, la presse entérine l’idée que l’on peut diriger une commune en bafouant
le suffrage des électeurs avec une marionnette et un condamné inéligible.
Que le journaliste de la télévision se tait devant cette atteinte au suffrage universel, c’est inacceptable, mais
que les pouvoirs publics laissent faire, c’est insupportable.
Cela mérite immédiatement la déposition de ce maire fantoche.
LES PRIMES AUX ELEVES
Là encore, la presse s’est empressée de brandir la nouvelle comme un acte intéressant permettant à des élèves de
ne plus manquer en classe si on leur propose des récompenses s’ils viennent en cours.
Où va-t-on.
On nous le dit … C’est Blair, en Grande Bretagne qui a instauré ce système et cela a permis d’améliorer la
présence aux cours des élèves ainsi que la moyenne de la classe.
Quelle pédagogie !
Quel enseignement !
Quel marchandage !
Demain, l’élève demandera une prime pour présence à tel où tel exposé où pour ne plus foutre la pagaille dans la
classe.
L’argent comme principe régissant les comportements, c’est l’école de la honte.
Le libéralisme atteint des sommets dans la filouterie financière et dans cette stratégie de la carotte devant des
ânes.
LA SECHERESSEENAFRIQUE
Triste spectacle ce soir, à la télévision, sur la deuxième chaine, où des hommes et des femmes et leurs animaux sont victimes d’une sécheresse qui dure depuis trois ans au
Kenya.
De voir cette femme, avec son enfant, le sol brulant comme de la braise, la végétation presque disparue, des bêtes
agonisantes, efflanquée, en putréfaction pour celles mortes, triste réalité de cette Afrique pillée et aujourd’hui abandonnée.
Des cheptels disparus, des hommes qui voient leurs dernières vaches à l’article de la mort.
Triste Afrique…
Le reportage a le mérite d’exister, de montrer que l’Afrique souffre.
Mais souffre-t-elle seulement d’une sécheresse sur laquelle rien ne peut être fait ?
N’y a t’il pas derrière, le résultat de ce mal planétaire : le capitalisme.
Oui, en d’autres occasions, dans les pays dit riches, le manque d’eau aurait été vite réglé et les bateaux
citernes seraient à l’œuvre illico.
Mais pourquoi les pays pauvres n’ont pas droit au même traitement et vivent d’expédients et de peu de
solidarité ?
Parce qu’ils sont pauvres et que leurs terres, leurs sous-sol ne contient aucune ressource intéressante pour le
capitalisme.
Après cela, les bonnes âmes, nous expliqueront qu’il faut empêcher toute la misère du monde d’affluer à nos
frontières européennes.
Triste Europe des Barroso, Cohn-Bendit, Sarkozy, Rocard et autres laudateurs du marché libre et non
faussé.
Peuple d’Afrique, brisez les chaînes de ceux qui vous affament et vous tuent à petit feu.
Au fond, ces trois exemples montrent à quel point, il est nécessaire de prendre à pleine main la démocratie
pour porter des coups à l’idéologie dominante.
Les 2 millions et plus de votants contre la privatisation de La Poste nous ouvrent le chemin.
Depuis plus d’une semaine, mon blog est devenu silencieux.
Pas de coups de gueule, par d’articles contre les puissants, pas d’appels à je ne sais quelle action contre ce
gouvernement de … et pas non plus d’interpellations pour un front de gauche avec un parti communiste français présent identitairement.
J’étais aux abonnés absents comme on dit.
Et pourtant, là où j’étais, je tissais déjà dans ma tête quelques diatribes contre cette société de l’argent
roi.
J’étais sur la Côte d’azur, du coté de Cannes ; qu’allais-je faire là ?
A La Napoule plus exactement ; naguère haut lieu de repos des mineurs de charbon du Nord Pas de Calais,
lieu de vacances pour ces travailleurs qui prenaient ainsi l’air, le soleil, eux qui toute leur vie était faite de descentes dans les profondeurs des galeries souterraines et du charbon à
extraire. Pour eux, les silicosés et contre leur terrible maladie professionnelle qui réduisait leur espérance de vie, ils avaient au moins ce havre pour respirer.
La Napoule… Un lieu unique, dans ce qui est devenu,
autour, l’encerclant même, un eldorado des riches, des fortunés, des voleurs de plus value.
J’étais au congrès des retraités CGT de la métallurgie qui se tenait à la Napoule : un congrès où les
délégués (es) ont vigoureusement intervenu par rapport à cet appauvrissement qui gagne cette couche de la population (22 % de la population), victime des remises en cause de la retraite et de la
santé. J’y reviendrai prochainement
Je me souviens, il y a peu, ces hommes et ces femmes, retraités salariés, étaient surnommés « les nantis
et les privilégiés » ; j’ai vu, ici, qu’il y avait une autre version des nantis : la vraie.
La richesse s’étale le long des plages et des côtes de ces magnifiques baies comme celles de la Corniche d’or
prés du massif de l'Esterel entre Saint Raphael et Cannes, jusqu’à des lieux comme Boulouris, Agay, Anthéor, la pointe du Cap Roux, le Dramont, le Trayas, Miramar, La
Napoule, Théoule sur Mer, la Pointe de l'Esquillon, Mandelieu.
La beauté du paysage, la mer, les levées et couchers de soleil donnent à l’horizon des reflets changeants au
fil de la journée.
Il fait beau temps, la luminosité embrase le paysage méditerranéen.
Sur ce bord de la Méditerranée, nous sommes dans des endroits qui ont été confisqués par ceux qui n’en n’ont
pas besoin.
Des émirs, des PDG, des gouvernants, des hommes d’affaires ; bref, cette société d’escrocs de la plus value qui
se partagent les parages.
Alors la Napoule, magnifique résidence, gérée aujourd’hui par les travailleurs de l’Energie et ceux de la RATP,
est un ilot du prolétariat dans ces rivages qui longe la baie de Cannes et les côtes de l’Esterel..
L’opulence règne au bord des falaises et près des rochers ; elle cache la misère au soleil de ceux qui ne
peuvent en profiter, parqués plus loin dans des HLM.
L’autre jour, un passant que j’interpellais, me demandait ce qu’en faisaient tous ces gens, de leurs milliards
d’euros ou de dollars qu’ils captaient comme dividendes, stock-options et parachutes dorés.
Et bien, ce passant n’a qu’à venir faire un tour sur cette corniche d’or : son pognon, le mien, le vôtre
est là !
C’est là que les gros, comme on disait dans le temps, éclusent les euros pris sur notre travail dans de
somptueuses demeures. C’est à celui qui va se rapprocher le plus près du domaine public du bord de mer.
Dans le bateau qui nous amenait en excursion, le guide nous a décrit ces gougnafiers du fric et leur passion
pour les belles propriétés pour épater leurs voisins.
De belles demeures, certaines comprennent des dizaines voir des centaines de pièces, dotées du confort maximum
et de tous les ingrédients en statues, tableaux de maitre, meubles rares et de collection, avec pour certains des superbes piscines alors qu’ils ont déjà la mer à 25° et plus.
Un nabab a même installé une sorte de descente par un funiculaire privé sur plus de cent mètres pour se rendre
sur sa plage privée sans se salir les pieds.
Un autre propriétaire, s’est hissé au dessus du lot, il a une piscine chauffé pour l’hiver avec l’habitacle,
puis un étage plus bas, une piscine à l’eau de mer et un autre habitacle et enfin près de la mer il a réussi à installer une superbe pataugeoire où toutes les sensations de la mer jusqu’au
parfum iodé exhalent sa piscine.
Je ne citerai pas de noms ; ils seraient encore capables de me voler ma petite retraite. Ces individus,
abîment ces lieux comme le chancre coloré blesse à en mourir le magnifique platane.
Ce sublime endroit devait être, avant leurs arrivées massives, un haut lieu de la nature avec ce massif
de l’Estérel. De voir autant de demeures cassant la beauté du paysage naturel me heurte profondément.
Dans ces lieux croupissent aussi toutes les vedettes du Show-biz, ceux qui nous enfument avec leur droit
d’auteurs et qui, bien entendu, pour s’acheter d’autres demeures ailleurs, entendant défendre leurs chansonnettes avec la loi Hadopi.
Voilà des lieux, où il faut beaucoup d’argent pour y vivre, les belles vitrines à la Rolex ou encore celles des
agences immobilières témoignent que pour ces gens là tout est permis.
Ils trainent leurs guêtres ici et ailleurs au gré de leur fantaisie : « des sans domiciles
fixes ». Les bateaux et les hélicoptères et avions personnels les attendent sagement dans les ports et héliports dans leur quête de privilèges et de nouvelles propriétés dans le
monde.
Comme nous nous le disions, et comme je le dirai à mon passant, si je le retrouve un jour, l’argent qu’on nous
a pris sur nos salaires et nos retraites, la signature est là, le magot est dépensé par ces SDF : « c’estsans difficultés financières » comme notre guide les
désignaient.
Ici, la Corniche d’or n’est pas la Corniche de la côte d’opale de Calais où s’entassent dans des abris de
fortunes les vrais SDF, ceux qui cherchent à se sortir de la misère.
Marchais avait donc raison : il faut prendre l’argent là où il se trouve !