Publié le 7 Juin 2008

CONTRIBUTION DE BERNARD LAMIRAND POUR LE DEBAT SUR LE DEVENIR DU PCF À TOURS LE 14 JUIN 2008

 

J’irai à cette rencontre dans l’espoir de voir plus clair dans la démarche du parti communiste français quand  à son devenir.

La conférence nationale de décembre 2007 a montré que les délégués des sections ne voulaient pas voir la dilution de leur parti dans un conglomérat disparate de gauche.

Pour moi, il ne saurait être question d’en finir avec ce parti né à Tours en 1922, il est en effet crucial de lui redonner de la force pour la lutte face à ce néo-libéralisme destructeur.

Depuis cette conférence extraordinaire des sections, l’eau a continué de couler sous les ponts de la Loire et ailleurs, et ce parti communiste français, que l’on disait moribond, s’est mieux comporté que certains le prédisaient aux élections municipales et cantonales de 2008.

Il n’est pas mort au grand dam de ses exécuteurs testamentaire. Je ne citerai pas de noms.

Mieux même, dans des endroits précis, comme à Creil, les communistes ont relevé le gant et se sont mis en campagne avec leur identité communiste en allant voir les gens, là où ils sont : dans les cités, les lieux de vie, les marchés et surtout les lieux de travail.

Résultats : ils ont doublés le nombre d’adhérents passant de 35 à 70 adhérents avec une composition de ces adhérents représentant les forces vives de la ville de Creil avec les enfants et petits enfants de tous ces immigrés devenus français et l’on sentait qu’ils  étaient tous en osmose avec leur diversité.

Les résultats électoraux ont été à la hauteur de ce travail et nos candidats ont nettement progressé à Creil.

Mais venons-en au fait, le parti communiste français a-t-il encore un avenir quand il est pris entre deux feux : une gauche sociale libérale qui s’assume et une extrême gauche qui surfe sur l’échec de la gauche du programme commun et de la gauche plurielle avec son anti-capitalisme brandi comme une tarte à la crème ?

Le discours que j’entends depuis des mois, voir des années : de « sauver la gauche » ne vaut pas mieux.

Que veut dire gauche aujourd’hui pour un peuple déçu du comportement de ceux qui en brandissent le mot ?

Si la santé de la gauche est plus que préoccupante celle du PCF est à mon avis urgente.

Bien sûr que battre la droite et sa politique anti-sociale ne peut attendre.

Mais la gauche ne peut être la gauche sans le parti communiste français.

Cette gauche consiste t-elle à repeindre sans cesse la façade après chaque déboire jusqu’à la disparition de la couleur rouge du PCF remplacé par un clair obscur socialiste centriste ?

La question qui nous est donc posée, pour une vraie gauche, c’est la santé du parti communiste pour assurer justement un autre devenir à une gauche que nous voulons de transformation sociale, capable de remettre du carburant communiste dans la vie sociale, économique et politique.

On nous présente dans l’humanité, depuis un certain temps, qu’il y aurait deux orientations chez les socialistes : une libérale et une autre de gauche et notre journal se fait « supporter » de la cause Aubry qui serait plus à gauche.

Où va-t-on ?

Le parti socialiste, pour moi, vient de décider de son orientation à partir de son projet qui sera adoubé à leur prochain congrès et qui extirpe tout ce qui est de classe et lutte contre le capital.

Le marché est indépassable pour eux ;  il faut simplement mettre un peu d’huile dans les engrenages.

Ils ont donc choisi une ligne libérale mâtinée de social.

C’est cette ligne là que nous allons nous affronter pour les élections européennes de l’année prochaine.

Que des adhérents et dirigeants socialistes expriment leurs désaccords, c’est une chose, mais c’est un épiphénomène ; l’orientation sociale libérale s’affirme dans ce corset de la démocratie bourgeoise européenne.

Certes, il y a des militants socialistes qui ne se retrouveront plus, raison de plus de les amener à rejoindre les communistes.

Ce qui fera bouger les socialistes, ce n’est pas une imploration de revenir à gauche, c’est un rapport de force où les idées de transformation de la société  et d’actes communistes émergeront et redeviendront lisibles et concrets pour le peuple.

Je ne crois pas non plus au regroupement de forces disparates d’une gauche à la gauche des socialistes ; c’est un retour à la vieille gauche plurielle qui nous a conduit au bord de l’abîme en 2002.

Je ne vois pas non plus une nouvelle force communiste s’établir parce que cette force ne se nourrit que d’abandons, d’échecs communistes, de personnalités qui règlent leur compte avec leur passé et leurs partis.

Alors que peut-on faire ?

Bien malin celui qui possède toutes les clés.

Modestement, je pense qu’il faut remettre les communistes en phase avec leur identité et la pensée Marx.

Etre communiste aujourd’hui c’est quoi ?

Ce n’est pas être seulement anticapitaliste et jouer les fiers à bras contre cette bourgeoisie comme le fait la ligue communiste.

Cela ne mènera à rien sinon qu’à retarder une vraie bataille communiste.

Il faut donc que nous soyons la force qui part du réel et des contradictions capitalistes et de sa phase néo-libérale pour engendrer des nouvelles idées communistes pour dépasser le capitalisme et son organisation qui n’est pas encore entrain de rendre l’âme et je joindrai à cette affirmation un dicton : « Il ne faut pas vendre la peau de l'ours avant de l'avoir tuer ».

Il a encore de beaux jours devant lui.

Notre projet et ses premières mises en œuvre tout de suite sur le terrain seront déterminants.

C’est le projet qui  rendra lisible un nouvel élan  vers le communisme dans ce pays et participera, dans le monde, à ce travail communiste que l’on sent poindre notamment en Amérique du Sud, car nous pouvons être entendu de ces milliards de personnes qui souffrent et vont souffrir de plus en plus de la domination de capital qui ne produira plus de progrès sur cette planète.

Je suis bloguiste et j’ai l’habitude de conclure mes contributions à ce devenir communiste par une signature : PCF j’y tiens « .On pourrait me dire que je joue une sorte de conservatisme en restant attaché à une appellation qui aurait fait son temps.

Des camarades m’ont d’ailleurs dit que je ne voulais pas voir tous les méfaits du communisme stalinien et qu’ainsi je choisissais de faire du surplace.

Libre à eux d’avoir ce sentiment.

Si je condamne ce qui n’était pas du communisme, je ne veux pas par contre que l’on jette l’enfant PCF avec l’eau sale.

Le PCF a certes fait des erreurs, mais ce parti n’a pas à rougir de son passé et je dirai même qu’il est élogieux à plus d’un titre d’en rappeler son apport.

C’est ce parti, qui, dans des conditions particulières, face à un capitalisme qui s’affrontait au bloc soviétique, a produit du communisme en touchant à la sacro-sainte propriété privée des moyens de production et d’échange.

Sans ce parti, par exemple, la sécurité sociale ne se serait pas créée en France avec ce contenu solidaire et en faisant payer le capital dans la plus value réalisée.

C’est ce rapport de force du communisme qui a été producteur de transformations sociales en prenant sur les profits.

Pourquoi je dis cela : tout simplement parce que j’en ai marre de ces camarades qui passent leur temps à se frapper la poitrine pour que l’absolution leur soit donnée par les médias à la solde de l’idéologie dominante concernant les crimes de Staline ; mais dans ce pays qui a les mains tachées de sang certainement pas les communistes !

Alors oui, le PCF j’y tiens … J’y tiens sans en faire une querelle de sigle, j’y tiens parce qu’il faut relever le parti avant d’envisager, y compris des changements dans le nom, car cela ne m’effraie pas.

Peut-être viendra, à un moment donné, le temps de la transformation de ce parti en une nouvelle force communiste, mais une telle force ne peut survenir que si le PCF retrouve sa pleine capacité à créer du communisme dans la vie de tous les jours et dans la société telle qu’elle est maintenant.

Nous avons besoin de cet outil pour encore un bon moment.

Je ne veux pas le voir se transformer en Arc en Ciel italien ou en Die Linke allemand.

Cela suppose et j’en termine à ce que le parti se transforme démocratiquement et que les communistes se sortent d’un modèle de délégations de pouvoir.

Cette hiérarchisation du pouvoir, avec une structure qui fait plus descendre que remonter les orientations a vécu ; elle est dépassée ; les générations d’aujourd’hui sont prêtes à agir mais dans des conditions autres que cette culture de haut en bas.

Je suggère que les sections communistes soient la pierre angulaire de toute notre vie démocratique et y compris pour le prochain congrès et ce sont elles qui devraient élire leurs représentants au congrès. La section, c’est l’endroit idéal où les communistes créeront la plus value communiste et projetteront ce que sera l’action au niveau national, régional, départemental, municipal et à l’entreprise.

La démocratie dans le parti aura alors un autre visage que ce centralisme démocratique que nous n’avons pas su quitter.

C’est dans cette démarche que nous retrouvons des forces en étant nous-mêmes et l’on se mettra dans d’autres conditions pour envisager les alliances que ne sont pas celles seulement réservées pour les élections et les postes à pourvoir dans le système de la démocratie bourgeoise, mais des alliances de luttes sur des sujets aidant à faire des pas vers le communisme.

Alliance, unité et identité, cela forme un tout avec le projet et l’autre jour, dans un blog, un camarade disait : « en tout cas, un communiste, c’est quelqu’un qui construit comme un ouvrier qui construit un produit fini. Ceux qui divisent ne sont pas communistes. Alors arrêter de vous prendre la tête avec des gens qui ont montré leur incompétence ou leur capacité à détruire plutôt que construire. L’anticommunisme est quelque chose que j’ai appris avec le temps. Nous sommes le spectre qui hante l’Europe capitaliste". Ne l’oublions pas .

Ce même camarade, qui manifestement, avait plein de reproches à faire à la direction, soulignait le manque criant de formation pour donner de la dimension à notre activité communiste d’aujourd’hui.

Je partage.

Enfin la querelle des égos où chacun à sa ligne n’est plus tolérable.

Le débat franc, direct, créateur ne doit pas finir dans les mélopées personnelles.

Ce qui doit primer, c’est un travail collectif, des portes paroles qui portent la démarche collective choisie et respectée par tous. Le parti, s’il doit sortir du centralisme démocratique, ne doit pas devenir « une auberge espagnole ».

Finalement, si nous retrouvons le chemin des lieux de travail, des cités, des lieux de vie avec la force encore précieuse de ce réseau de militantes et militants, nous pouvons être certain que ce parti va retrouver face à ce néo-libéralisme, toutes les raisons d’être utiles à notre peuple pour l’aider à lutter, à transformer et à dépasser ce capitalisme.

 

Bernard LAMIRAND   PCF j’y tiens

 

 

 

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Rédigé par aragon 43

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Publié le 5 Juin 2008

La solidarité en matière de santé où le chacun pour soi ?

 

Un peu d’histoire

Pendant très longtemps le plupart des français n’avaient aucun moyen et aucune possibilité d’assurer leur santé et leurs vieux jours.

Seuls, quelques privilégiés, pouvaient se soigner moyennant « espèces sonnantes et trébuchantes » et les autres devaient endurer leur souffrance.

Ce sont les mutualistes qui ont créés les premières formes de solidarité particulièrement pour faire face à l’exploitation féroce qui régnait au 19eme siècle dans les usines et les mines, au travail des femmes et des enfants dans les pires conditions, aux maladies et accidents du travail des ouvriers qui se développaient.

La charité était la seule bouée de sauvetage pour les plus pauvres avant les caisses de secours.

Par contre prospéraient déjà les compagnies d’assurances qui pouvaient offrir une certaine assise de sécurité sociale aux gens qui avaient les moyens.

Devant ces inégalités de plus en plus criantes au sortir de la deuxième guerre mondiale, les résistants à l’occupation nazi et à au régime de collaboration de Pétain, créèrent la sécurité sociale.

Cela ne se fit pas sans luttes et toute la première partie du 20eme siècle fut consacrée à la bataille pour que naisse ce système de sécurité sociale solidaire.

Les communistes y jouèrent un grand rôle avec la CGT.

L’assurance maladie de la sécurité sociale en fut la résultante.

C’est la solidarité qui l’emportait sur la charité et le chacun pour soi.

Nous le devions au conseil national de la résistance sur l’insistance des communistes et c’est un ministre communiste, Ambroise Croizat, qui fut chargée de mettre en place la plus belle conquête sociale de la libération : la sécurité sociale.

C’est à cette solidarité qu’aujourd’hui la droite et le patronat s’en prennent.

Qui est derrière la dégradation de la sécurité sociale solidaire ?

Evidemment ceux qui veulent se faire du fric sur les malades.

Nous sommes conviés à un retour au chacun pour soi.

Les sociétés d’assurance sont évidemment intéressées par le pactole que représente le budget de la sécurité sociale : un budget qui égale celui de la France ; de quoi attirer les appétits du monde des affaires comme on dit.

Faire du profit sur les malades cela ne les gênent absolument pas.

Denis Kessler, ancien vice-président du MEDEF et dirigeant des assurances, ne s’est d’ailleurs pas trompé : l’arrivée de Sarkozy au pouvoir lui permet d’ouvrir une brèche béante dans ce qui caractérise l’assurance maladie : la solidarité.

Son discours est une revanche de ce patronat corrompu et collaborationniste avec les nazis car la sécurité sociale solidaire s’est faite contre son avis. Pour Kessler, il faut remettre en cause tout ce qui est vestiges des communistes à la libération.

Quel est le but des manœuvres actuelles ?

Tout simplement de remettre dans la sphère du privé l’essentiel de la protection sociale et particulièrement de notre système de santé.

De même de réduire l’hôpital public à un système de « voiture balais ».

Ainsi, chacun devrait s’assurer individuellement dans les compagnies d’assurances et la solidarité nationale serait réduite à la portion congrue que pour les plus démunis.

On en reviendrait ainsi à une médecine discriminatoire en fonction de l’argent dont on dispose.

Un système à l’Américaine, qui plait d’ailleurs à Sarkozy, mais il faut savoir que des dizaines de millions d’américains en sont dépourvus et que plusieurs milliers d’américains meurent chaque année faute de soins où par impossibilité financière de se soigner.

Donc une médecine et une santé placée sous l’autel du fric.

Cela n’aurait plus rien à voir avec la sécurité sociale actuelle déjà fortement sapée par les coups de boutoirs des assurances privées.

Une logique de faire du fric sur le dos des malades.

C’est donc à quoi s’attache ce gouvernement : créer les conditions d’un renversement de logique et de passer de manière évolutive d’un système solidaire pour tous à un système particulier où les règles du marché dominent et où chacun se paye sa médecine en fonction de ses moyens.

Les mesures prises depuis une dizaines d’années autant par les gouvernements de droite que socialistes engendrent ce système inégalitaire que l’on veut nous imposer au nom du libéralisme et de la concurrence libre et non faussée.

Les conséquences.

Ainsi  après les forfaits hospitaliers s’agglutinent maintenant les franchises de toutes sortes et les déremboursements de plus en plus  nombreux, de même une médecine déconventionnée avec des stars de la médecine et des dessous de table.

Se soigner devient de plus en plus cher au point que des personnes modestes hésitent pour se rendre chez le médecin où refusent certains médicaments non remboursés.

A l’hôpital, la concurrence est entrain de faire des ravages : l’hôpital public est sommée de mettre sa déontologie au vestiaire et de se comporter comme des centres de profits.

Les établissements privés, « chouchous » du pouvoir, reçoivent des subventions et sont dotés de moyens financiers qui manquent à l’hôpital public chargé de tout ce qui est moins profitable.

Tout cela entraîne une grande fragilisation de moyens publics de santé.

Ainsi les français sont sommés de choisir le niveau de leur santé en fonction de leur porte feuille.

L’inégalité d’accès aux soins est ainsi favorisée.

C’est donc l’inverse de la solidarité où tout le monde cotise pour s’offrir un système de santé où les règles du profit sont exclues.

L’idéologie dominante prend prétexte du « trou de la sécurité sociale » pour prendre des mesures qui nous entraîne automatiquement vers des choix mercantiles.

Un proverbe dit : « quand on ne veut plus de son chien on dit qu’il a la rage », c’est le scénario qu’ont choisi la droite et le patronat pour casser ce monument de solidarité qu’est la sécurité sociale.

Un trou créé de toutes pièces

Ce trou provient du travail de sape exercé pendant des décennies pour rendre le système de santé déficitaire et de mettre ainsi les français devant un fait accompli ; la sécurité sociale ne peut plus assurer la couverture de tous les français.

Le retour au privé serait alors le seul moyen d’assurer le devenir de notre santé avec toutes les inégalités que cela comporterait.

Les hôpitaux privés pourraient alors pratiquer une santé lucrative sans aucune entrave.

La générale de Santé, officine privée, devenue maintenant une multinationale, pourrait alors conquérir davantage de marché sous le dos des malades.

La solidarité ne serait plus alors qu’un vieux souvenir et des millions de français devraient payer des primes d’assurances toujours plus élevées pour assurer leur santé et celles de leur famille.

La charité et les institutions caritatives pourvoiraient pour les plus pauvres avec une médecine minimale.

.

Il serait scandaleux que des grands groupes s’engraissent sur le dos des malades et des personnes âgées. Nous avons toutes les raisons pour se battre tous ensemble contre ce déni de santé.

Alors on débat sur solidarité ce que cela veut dire et son contraire le chacun pour soi.

Le parti communiste prépare son congrès, il a besoin de définir que peuvent être les actes qui conduisent à établir du communisme dans la vie de nos concitoyens.

La première chose s’est d’engager le débat avec les salariés et les retraités sur la gratuité de la santé.

Retirer donc des pattes du profit tout ce qui a trait à la santé de l’homme, de la femme et de l’enfant.

Pourquoi pas des états généraux de la sécurité sociale.

Croizat a fait la sécurité sociale, ne laissons pas Kessler défaire notre solidarité.

 

Bernard LAMIRAND

 

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Rédigé par aragon 43

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Publié le 1 Juin 2008

« FERIE » GISCARD A CHOISI LE 9 MAI PLUTOT QUE LE 8 MAI

 

Ce midi sur Canal plus, un senior -grand, anguleux, dégarni- était invité pour expliquer ce que devait être la politique européenne à la veille de la présidence française.

Il s’agissait de ce Président de la république française de 1974 à 1981.

Chacun se souvient, pour les plus anciens certainement, que ce septennat fut des plus catastrophique pour le peuple car cette période marquera l’arrêt du développement industriel de notre pays et ensuite suivront les années de plomb.

L’Europe allait se lancer à fond dans une politique libérale en faveur du capital.

Giscard étant à l’avant-garde de ces politiques d’abandon avec son ami socialiste allemand Helmut Smith (celui qui disait les profits d’aujourd’hui font les emplois de demain).

Giscard d’Estaing inaugura la casse de l’acier, du charbon, du textile et de l’industrie navale.

Ce grand libéral procéda à l’interdiction et à la répression des radios de lutte.

Partout les casqués sévissaient et frappaient les récalcitrants et Barre nous disait sa haine des pancartes.

Giscard d’Estaing fut battu mais son suivant eut vite fait de chausser les bottes de l’austérité et de la précarité pour les travailleurs.

Aujourd’hui, à Canal plus, le connétable du Puy de Dôme est revenu sur sa constitution qui fut rejetée en France et en Hollande.

Pour lui, Sarkozy, est le président idéal pour remettre les choses dans l’ordre et doter l’Europe d’un président.

Le vieux briscard de la vieille bourgeoisie française se verrait bien le successeur de Robert Shumann, vous savez celui qui a fait,  un 9 mai 1950, un discours pour créer la communauté européenne du charbon et de l’acier afin de redorer le blason des maîtres des forges.

Alors, notre grand vizir européen s’est fendu d’une supplique au président pour lui dire de vite adopter le drapeau Européen, l’hymne, et mettre en second les symboles français du 14 juillet, que l’on continuera, dit-il, à fêter.

Et de nous proposer de placer la fête de l’Europe le 9 mai et d’en finir avec le 8 mai comme jour férié.

Sacré Giscard, toujours prêts à liquider ce qui est national comme l’étaient nos industries.

Je suis persuadé que les résistants sauront dire à cet internationaliste bourgeois leur mépris pour cette demande et indiqué à Sarkozy : « pas touche au 8 mai jour férié ».


 

Babeuf 42

 

 


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Rédigé par aragon 43

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