LA RETRAITE DU PRESIDENT MACRON

Publié le 22 Décembre 2019

LA RETRAITE DU PRESIDENT

Notre président, hier au Sénégal, peut-être mal remis d’une soirée après le repas de noël avec les militaires de la force Barkhane, ne se sentant plus, s’est lancé dans un discours où il faisait sacrifice de sa future retraite de Président de la République.

Un geste héroïque !!!

Où plutôt, n’avait-il pas quelques idées derrière la tête : celles de sauver sa retraite à point.

Cet engagement personnel, ne venait-il pas pour montrer l’exemple, ou comme des mauvaises langues  le pensent, de se faire passer pour un démagogue qui  lâche quelques avantages pour se faire acclamer par le peuple et paraitre comme celui épris de probité à ce moment de Noël dans la  miséricorde de la nativité .

On pourrait invoquer bien des hypothèses. Je retiens celle de se refaire une santé auprès du bon peuple en lui faisant avaler des couleuvres.

Et puis, considérer que la retraite des régimes spéciaux  puisse être mise en parallèle avec ses futurs émoluments de retraité de la présidence de la République est une filouterie.

 En effet, peut-on comparer les retraites des régimes spéciaux à celle d’un président de la République ?

On nous serine sur les privilèges des salariés de la  SNCF, de la RATP, d’EDF ; n’a-t-on pas là un vrai cas d’école sur les  privilèges dont bénéficient les anciens présidents de la République  et toute une clique qui tourne et retourne autour de ces présidents et qui se font les dents contre le monde du travail pour ensuite ramasser les dividendes outranciers dans les grands groupes et dans les médias.

Monsieur Macron appelle cela sa retraite ; ce n’est pas une retraite, c’est un privilège. Certes, nous nous en plaindrons point de ce soi-disant sacrifice ; pour la simple raison que ce système mis en place par les nantis et conforté par la 5eme république n’a aucune raison d’être. C’est en fait un enrichissement personnel à vie qu’ont bénéficié les présidents de la cinquième république.

Président de la République n’est qu’une fonction décerné par le peuple ; elle est importante de par la fonction, elle nécessite des frais pour les différentes activités du ressort d’un président de la république afin qu’il ne soit pas de sa poche ; cela doit être respecté. Mais faut-il en plus qu’il reçoive durant toute sa vie une rente mensuelle 6500 euros et une charge de membre du conseil constitutionnel avec rétribution de 11500 euros.

En fait, nous avons un là un vrai privilégié qui manigance et manœuvre pour sauver son quinquennat. Et s’il fait le sacrifice de sa future retraite, de sa place au conseil constitutionnel, c’est  pour que  le monde du travail boit sa potion délétère qu’est sa retraite  universelle et à point.

Sa générosité, son altruisme soudain, c’est simplement parce le bougre à d’autres cordes à son arc que sa future rente. En effet, ancien salarié de la banque Rothschild, ses vieux jours sont assuré pleinement et à son âge, d’autres carrières bien rémunérées s’offrent à lui qui compléteront son « bas de laine » et puis, comme d’autres que lui ayant exercés de hautes responsabilités, il pourra ramasser de l’argent à la pelle dans des conférences, des expertises auprès des banques et des grands groupes internationaux et il aura toutes les bénédictions des grandes compagnies d’assurance s’il réussit à mettre en place les fonds de pensions dans notre pays et là, comme dit l’autre, «  ça peut rapporter gros ». Notre président peut alors clamer sous tous les toits qu’il montre l’exemple ; hormis  et  en dehors des supputations ci-dessus,  l’on sait qu’il a déjà comme dit une vieille expression populaire : « les rognons biens couverts ».

Là est toute la différence entre une retraite de cheminot et celle de ses pontifes qui crachent sur le brave lampiste tout en préparant leurs  arrières dans les paradis fiscaux comme on l’a vu avec Cahuzac et d’autres.

Monsieur de Macron, dans toute sa magnanimité, aurait pu dire au Sénégal devant des pauvres africains,  qui eux n’ont que de misérables salaires et retraites, que la meilleure façon de rendre justice sur ces questions était de retirer ce projet scélérat et de permettre à tous les salariés de ce pays de partir à la retraite à 60 ans avec une pension de 75% du salaire et pour les métiers pénibles d’assurer la fin de carrière à 55 ans.

Monsieur de Macron voulait simplement trouver une échappatoire à la colère qui ne fait que monter et à la popularité de la grève qui ne fait que grandir dans le pays.

Le 9 janvier, les gueux seront dans la rue, ils seront encore plus nombreux pour exiger le retrait du projet à point et pour que s’engage une vraie négociation pour améliorer sensiblement notre régime de retraite par répartition et solidaire.

Bernard Lamirand

Rédigé par aragon 43

Publié dans #Actualités, #Retraites

Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article