DIALOGUE ENTRE UNE JEUNE FEMME ET UN RETRAITE

Publié le 21 Juillet 2019

Cela se passe à la terrasse d'un café où je déguste un expresso avec mon épouse ce matin après notre marche matinale.
Bonjour… ça va …  c'est une jeune femme attablée avec une dame âgée, et elle répond à un retraité  qui vient de lui faire ses salutations. Le monsieur, très grisonnant,  engage la conversation assez fort et l'on comprend ses paroles ;  ils se connaissent… il s'enquiert de leur santé ; c'est banal bien sûr mais la jeune femme lui répond : "elle est en retraite , elle est tranquille maintenant" !
Il fait beau à la terrasse du café, sur la place des passants cheminent avec le sac à commissions, un petit vent frais vient rafraichir l'atmosphère, quelques retraités assis sur un banc devisent;  l'on profite de la vie en retraite et alors me vient l'idée que demain qu'en sera t'il ? Un tel moment sera t'il encore possible de le respirer à plein poumon comme on dit en sirotant un café ou en regardant la nature et les passants : oui, cela sera t'il encore  possible  avec des retraites prises plus tard encore et souvent en mauvais santé et me venait l'idée que de tels moments vont devenir plus rares et pendant ce temps Macron pérore sous son balcon de l'Élysée que tout va bien, que les bénéfices rentrent, que son ami Arnaud est devenu le deuxième plus grand milliardaire du monde et ce qui compte c'est le travail  : et me revient dans ma mémoire : " la chanson d'Henri Salvador : "le travail c'est la santé, rien faire c'est la conserver, les prisonniers du boulot ne font pas de vieux os" et  alors cette image de vieux sidérurgistes resurgit que j'ai connu dans ma jeunesse à Usinor Dunkerque : je les vois encore attendre avec impatience leur retraite à 65 ans, avant la loi de 1981 après une longue bataille de la CGT  pour la retraite à 60 ans, et donc avant cela beaucoup de ces camarades mouraient de la sidérose ou des conditions de travail en feux continus dans des horaires de 56 heures d'affilée notamment dans les hauts fourneaux et les aciéries y compris avec des heures supplémentaires à foison pour remplacer les malades et compléter les équipes.
Macron, lui, en ce moment, respire l'air pur des Pyrénées et il ne risque pas de passer une retraite dans les conditions que vivront les générations actuelles à qui il  demande avec Delevoye de travailler plus tard, 64, 65,67 ans:  seules  les cannes et déambulateurs en profiteront et seront de mise pendant que les jeunes piafferont pour trouver un vrai boulot à contrat à durée indéterminé.
Salauds de riches.
Bernard LAMIRAND

Rédigé par aragon 43

Publié dans #Actualités, #CAPITALISME, #FTM CGT, #Retraites, #SECURITE SOCIALE, #Syndicalisme

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