MACRON A PARLE
Publié le 1 Janvier 2018
MACRON A PARLE
Ce matin nous avons été assaillis de commentaires à la radio et à la télévision sur la jactance de Macron.
Je ne l’ai pas écouté hier soir, j’avais trop à faire avec le réveillon en famille. Et puis, si cela n’avait pas été le cas, je l’aurais boycotté.
Ce genre de discours devient lassant.
Nous avions eu De Gaulle avec son uniforme de général, puis Pompidou au coin du feu, Giscard et sa dulcinée, Mitterrand pendant 14 ans (un record) Chirac le roi fainéant comme l’avais baptisé Sarkozy, puis Sarkozy et Hollande les (prometteux).
Alors, d’après les dires des perroquets médiatiques, Macron a innové : la belle affaire … Il a certes parlé 18 minutes (pour faire la leçon aux français) mais surtout son innovation a consisté à parler aux jeunes pendant 2 mn sur les réseaux sociaux.
Une mauvaise langue dirait qu’il a considéré que la jeunesse était incapable intellectuellement de suivre son docte discours ; donc faire court. On pourrait plutôt dire que pour ceux- ci, Macron les aurait entrainer à prendre la poudre d’escampette à peine 2 minutes de bourrage de crâne.
Ainsi il a parlé : dévoilons son sermon digne d’un jésuite.
En fait, c’est un manipulateur : il a eu une parole pour le bien être des français mais les premières choses qu’il fait c’est de leur augmenter les tarifs du Gaz et de L’essence pour combler les pertes au budget de l’Etat des cadeaux en cotisations sociales qu’il vient de faire aux patrons.
Il a coulé une larme pour les démunis mais en même temps il les sabre en réduisant leurs allocations.
Il pense à la jeunesse mais il ne leur offre que des petits boulots et veut même leur réduire le SMIC.
Il comprend la détresse qui frappe les chômeurs mais assène qu’ils ne sont que des fainéants.
Il est pour la justice fiscale mais il frappe les retraités-es avec la CSG et ne fait rien contre les vrais fraudeurs de l’impôt.
Il est pour l’immigrant mais il érige une police pour les renvoyer manu-militari.
Il est pour secourir ceux-ci mais ses flics démolissent leurs pauvres abris de toile ou de cartons.
Il se dit les présidents de tous les Français mais il ne prend que des mesures positives que pour les plus riches.
Il est pour le dialogue social mais son dialogue consiste à démolir les droits sociaux et les libertés syndicales.
Et j’arrête … comme dit un vieux proverbe, n’en jetez plus la cour est déjà pleine.
En fait, ce ne sont pas des contradictions, c’est un président qui avance masqué pour faire passer sa camelote.
Ce président par défaut, nous amuse et pendant ce temps il tisse la toile patronale : celle des gros bonnets de la finance , ses amis-es.
Il est temps de réagir et de ne pas s’en laisser compter.
Nous avons à faire à une sorte de flatteur pour amuser la galerie, il sait très bien que sa marchandise est avariée et que le principal, c’est de tisser la toile pour les nantis.
Finalement je terminerai par un autre proverbe : un homme averti en vaut … (plus que deux maintenant).Le toupet de ce « maquignon » patronal a des limites et surtout des faiblesses.
Nous devrons nous en occuper en cette année 2018 et faire vite par la lutte et en prenant toutes les contradictions les une après les autres si nécessaires pour les retourner et rabattre les cartes.
Bernard LAMIRAND