HOLLANDE DANS LA MOUISE

Publié le 25 Avril 2016

HOLLANDE DANS LA MOUISE

HOLLANDE DANS LA MOUISE

Qu’il y reste.

Et qu’il débarrasse le tapis avec son équipage indigne de la vraie gauche telle que le peuple le veut dans ses luttes et dans les élections.

Ce soir, le club des élites socialistes se réunit pour interpeller « la gauche » : « eh oh la gauche » comme ils disent.

Une gauche qu’ils prétendent incarner.

Ce ne sont que des faussaires.

Une gauche qui ne serait que leur instrument électoral évidemment, le temps qu’il faut pour réunir les égarés pour prétendre à nouveau au pouvoir en 2017 .

Mais aujourd’hui, les « égarés » savent, d’expérience, que c’est pour mieux les absorber que le quarteron de l’Elysée et de Matignon et ses cabots les appellent à rejoindre le bercail où la mangeoire est vide.

« La gauche » parlons-en : mot magique ou mot rempli d’incertitudes ? Une gauche dont l’histoire s’établie plus particulièrement depuis le cartel des gauches, dont le parti communiste disait que le choix n’était qu’entre la peste et le choléra, puis celle du Front Populaire qui a duré l’espace d’une année - et surtout grâce aux occupations des usines pour faire céder le patronat- et avant que le parti socialiste ne cède sous la pression des forces réactionnaires et organise la pause, puis une gauche de la résistance se séparant de ceux qui ont sombré dans la collaboration pétainiste, ensuite celle de la libération avec les réalisations sociales et quelques années de jours heureux avant de retrouver les vieux démons de la collaboration avec les guerres coloniales pour sombrer à nouveau avec le retour de De Gaulle au pouvoir en 1958 sous la forme d’un coup d’Etat auquel les socialistes ont fait patte blanche à De Gaulle en se rendant à Colombey pour l’introniser.

Après, une gauche qui tente de se relever avec le programme commun pour rapidement tomber à nouveau dans l’acceptation du système et des politiques d’austérité sous Mitterrand.

Une gauche enfin qui revient au pouvoir subitement en 1997 et qui s’appelle « gauche plurielle » et qui va vite choir avec un premier ministre socialiste qui dans une déclaration dira que l’Etat ne peut pas tout face à la multiplication des licenciements boursiers et qui engendrera la montée du Front National.

Et enfin, apothéose, la victoire de Hollande, celui qui allait, comme l’archange Michel, terrasser la finance et qui le soir de sa prise de pouvoir fit le voyage à Berlin pour faire immédiatement allégeance aux dogmes du capital et de l’austérité s’agenouillant devant la dame Merkel représentante de la droite allemande et du capital international.

Une gauche donc dont on peut dire qu’elle traine un vieux débat entre réformisme et transformation de la société tout au long de son existence très contrastée et qui fut qu’à quelques occasions une force unie et permettant d’accéder au pouvoir ensemble pour le progrès social. Une gauche invoquée surtout par le parti socialiste pour faire accepter ses mauvais coups au monde du travail quand face à la pression du capital il faut rentrer dans le rang.

Une gauche où même le parti communiste fut pris au piège ou accepta les considérants réformistes dans cette gauche plurielle au point même de remettre en cause l’existence du parti communiste.

Alors, à nouveau, le mot « gauche » est sorti comme un remède miraculeux par ceux qui l’emploie volontiers que quand ils en ont besoin pour duper le peuple.

Cette gauche là, nous la connaissons, c’est celle qui se met en marche pour la pêche aux voix et rallier les « gogos ».

Nul doute, que cette mobilisation sous l’interpellation « eh oh la gauche » est une fumisterie, un attrape- nigaud.

Qui pourrais justifier de faire aujourd’hui ami-ami avec ceux et celles qui s’en tamponnent dès qu’ils sont élus ; de cette gauche qui proclame le progrès social et qui, depuis l’élection de Hollande voit se dilapider l’héritage du progrès social face à un délire libéraliste qui va jusqu’à remettre en cause le code du travail pour en faire un code patronal d’entreprise où le patron serait seul maitre à bord.

Ce soir, les élites socialistes, celles couvertes d’or et de pourpre, feront comme d’habitude : après « s’être mis à quatre pattes » devant les puissances d’argent vont faire comme si ils seraient les meilleurs représentants des classes défavorisées.

Non, ces messieurs des salons capitalistes ne sont pas de gauche, mais sont comme les autres de droite, des carriéristes qui pataugent dans le système capitaliste qui les engraissent.

L’heure est à une autre gauche, celle où le parti communiste joue un rôle moteur et soit porteur d’une vraie alternative appelant à dépasser ce système capitaliste qui dans ces moments de sa pire crise a plus que jamais besoin de domestiques à sa gauche et de nervis à sa droite.

Bernard LAMIRAND

Rédigé par aragon 43

Publié dans #POLITIQUE

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