LA MISE A MORT DU CODE DU TRAVAIL

Publié le 4 Novembre 2015

LA MISE A MORT DU CODE DU TRAVAIL
LA MISE A MORT DU CODE DU TRAVAIL

LE CODE DU TRAVAIL MIS A MORT

Le gouvernement vient d’annoncer la mise à mort du code du travail.

Son procès commencera rapidement et durera le temps qu’il faut pour le réduire au minimum nous ont dit Valls et la ministre du chômage.

Une longue histoire ce code du travail.

Il s’appellera dès le départ le code du travail et de la prévoyance.

IL est né le 28 décembre 1910. Il portera sur les conventions en matière de travail ( contrat de travail, salaires, apprentissage, placement). Il intègrera la loi relative à la création des syndicats professionnels, il regroupera les lois sur le temps de le temps de travail à 11heures par jour des femmes et des enfants et la loi de 1898 sur les accidents du travail, puis il fit son chemin tout au long du vingtième siècle accumulant plein de protections pour le monde du travail

Il va être dès lors l’objet de tous les attaques du patronat et de la bourgeoisie.

La lutte de classe va le marquer profondément : des pages entières seront écrite dans le sang des révoltes et des luttes et elles relatent les revendications et les succès des travailleurs face à l’exploitation capitaliste.

Nous verrons apparaitre les résultats des grandes luttes du siècle dernier, notamment les acquis du front populaire de 1936 avec la réduction du temps de travail, les congés payés, les conventions collectives etc… puis celles de la libération avec les comités d’entreprises, les délégués du personnel, les comités d’hygiène et de sécurité, les règles pour l’emploi à durée indéterminée, le travail de nuit etc…

C’est cet outil qui fait hurler le capital dans sa quête du profit maximum ou rien ne doit être laisser au hasard pour la rémunération des actionnaires.

Un code du travail trop gros nous disent-ils et un code illisible clament-ils. Allons-donc, les travailleurs savent le manier et le lire parfaitement quand ils demandent son respect là où ils travaillent dans les conditions de plus en plus dures et précaires. C’est cela qui ennuie les patrons négriers dans leur volonté d’avoir une main d’œuvre quasi-totalement gratuite et disponible selon leur vouloir.

Ce jour du 4 novembre donc est un jour noir pour le code du travail. Valls et sa « ministresse » du travail s’apprêtent à lui tordre le cou.

Certes, disent-ils, la main sur le cœur, ils ne toucheront pas aux 35heures, au smic, aux contrats à durée indéterminée ; mais derrière cette promesse ils annoncent que l’on pourra travailler plus de 60 heures par semaine en cas de besoin du patron, de faire des heures supplémentaires moins rémunérées ou pas rémunérées du tout si nécessaire et selon la situation de l’entreprise en procédant par accord d’entreprise avec des syndicats signataires représentant au moins 50 % des salariés.

On pourra renvoyer les salariés et les presser comme des citrons.

Baisse des salaires, travail nuit et jour, dimanche et jours fériés, contrats précaires devenant la règle voilà toutes les manipulations possibles auxquelles le patronat pourra se servir d’un code du travail désossé.

La bible patronale le remplacera, elle est déjà fourni et dans les documents des DRH plein de choses perverses se mijotent.

Tout sera bon pour parvenir à faire en sorte que le chantage paye et que des syndicats cèdent sous la pression patronale ou pis acceptent de collaborer à ce que les salariés ne soient plus qu’un variable d’ajustement pour la recherche du profit maximum.

Avec un code squelettique, rachitique, inconsistant, les maitres ( c’est ainsi qu’il faut les appeler) pourront établir leur propre règlement interne du travail à l’entreprise et l’imposer. Nul doute que les consignes, les ordres, les humiliations seront affichées comme la nouvelle loi auquelle tout travailleur devra se soumettre.

Et dire que cette trahison vient d’un gouvernement et d’un président de la République socialiste.

Alors pour réaliser cette trahison, ils ont confié le travail et le réquisitoire à celui qui va devenir l’avocat général réclamant la peine de mort du code du travail : il s’agit de Badinter qui fera le sale boulot : celui dans un matin blafard de faire mourir des centaines d’années de luttes des travailleurs pour des droits du travail par la loi pour l’ensemble de travailleurs. Il sera assisté de Gattaz comme témoin privilégié et de la CFDT pour donner l’absolution au condamné à mort.

Oui, ils existent des félons qui viendront alors contempler la mise à mort et se contenteront des miettes de leur trahison.

« Travailleurs de tous les pays unissez-vous » disait le manifeste communiste de Marx.

Faisons en sorte que le réquisitoire de luttes des travailleurs viennent fausser celui de ce vil gouvernement et de son avocat général Badinter.

Bernard LAMIRAND

Rédigé par aragon 43

Publié dans #syndicalisme

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