LE BILLET DU DIMANCHE DE BERNARD

Publié le 1 Mars 2015

LE BILLET DU DIMANCHE DE BERNARD

LES DENIERS DE MONSIEUR BONUS

Je l’appellerai ainsi dans ce billet.

Monsieur BONUS a fait fortune la semaine passée.

Étant à la recherche d’un emploi plus rémunéré, le malheureux a été embauché par la firme pharmaceutique Sanofi qui l’avait regardé avec des yeux de Chimène pour le détourner de l’autre concurrent Bayer auquel il était devenu président depuis peu.

Monsieur Bonus a donc été embauché illico presto pour faire en sorte que les cachets d’aspirine et autres fioles rapportent plus lourd dans l’escarcelle de l’apothicaire français Sanofi et de ses amis les actionnaires qui attendent des rendements plus élevés .

Un boulot qui lui rapportera plus que le tiercé avec des avantages maisons reconductibles chaque année même si les pilules se vendent moins .

Pour lui, pas question de blocage et de réduction des salaires pour faire face à la crise et à la dette de la France.

Un cadeau de bienvenue lui fut décerné, 2 millions d’écus en euro pour s’installer dans le paradis de la pharmacopée internationale et deux autres millions en 2016 s’il satisfait la rente.

Mais c’est pas tout …..

Monsieur Bonus est un salarié, il touchera un salaire fixe annuel de l’ordre de 1,2 millions plus une rémunération variable annuelle entre 150 % et 250 % de son salaire fixe.

Je dis bien lui seul.... Les salariés-es...allez-vous faire.....

Qui dit mieux !

Bonus pour lui, malus pour les salariés et les minus que nous sommes pour ces gens là.

Monsieur Bonus aura la potentialité d’engranger un paquet d’actions - de mauvaises actions contre les travailleurs de la boite surement dont il va extorquer la plus value qu’ils créent comme disait Marx pour la rente- il pourra donc arrondir ses fins de mois sans avoir peur du lendemain.

Un beau boulot donc, grassement rémunéré, pendant que les salariés de son « nouveau labeur » tireront la langue et deviendront encore plus des consommateurs de barbituriques et de calmants ou autre médications qu’il fabriquera davantage pour contrecarrer les effets des fermetures et licenciements et des rythmes du travail de nuit et du dimanche de la loi « Macaron ».

Ah ce Macaron, pardon Macron, c’est un bienfaiteur, les chaines médicamenteuses tourneront à plein et distribueront les produits pharmaceutiques nécessaires et la Sécurité sociale n’a qu’à bien se tenir.

Il pourra dire que son salaire est mérité et qu’il prend soin non seulement de la santé des travailleurs par ses pilules mais aussi de son porte feuille et celui de ses actionnaires.

C’est ainsi que Monsieur Bonus compte devenir un « grand du capital ».

« Le Profit de l’un et le dommage de l’autre », disait Montaigne, nous avons là un exemple probant.

Bernard LAMIRAND

Dimanche 1er Mars 2015

Rédigé par aragon 43

Publié dans #humour

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