TOUS ENSEMBLE - VIVRE ENSEMBLE MAIS COMMENT ?

Publié le 25 Janvier 2015

OUI LUTTER POUR VIVRE MIEUX ET ENSEMBLE
OUI LUTTER POUR VIVRE MIEUX ET ENSEMBLE

TOUS ENSEMBLE TOUS ENSEMBLE MAIS COMMENT ?

C’est souvent ce message que nous employons quand nous manifestons pour les revendications, pour des droits nouveaux ou pour défendre des acquis tant sur le plan de la vie sociétale que dans celle du travail.

« Tous ensemble » une expression qu’il faut mettre en application partout où nous pouvons rassembler le peuple sur des bases de luttes, là où il est en butte face au capital et à sa politique d’austérité qui détruit « le vivre ensemble » et voue de plus en plus des populations urbaines et rurales à la pauvreté et à la désocialisation.

Le « tous ensemble, c’est le peuple et ce qui le représente, la masse de ceux qui vivent uniquement de leur travail quand ils en trouvent dans ce monde où la finance l’emporte sur l’humain.

Le peuple auquel les communistes appartiennent plus que jamais en ces circonstances où la crise systémique atteint des sommets et montre son visage le plus exécrable, celui du profit maximalisé contre l’immensité de populations victimes et particulièrement les plus fragilisées et touchées par ce système qui se nourrit de la haine et du désespoir pour subsister.

Le peuple parce qu’il sent le besoin de se remuer les méninges et de comprendre ce qui se passe actuellement en France, en Europe et dans le monde.

Un besoin de comprendre, de concevoir et de prendre la parole, face à ceux qui essaient de le claustrer dans l’abstention politique et de l’égarer par des faiseurs de haine qui hantent notre République et par ceux qui ont intérêt à ce qu’il ne bouge plus et laisse les quelques fortunés du capital agir à sa place et parler en son nom.

Les manifestations du 11 janvier annoncent que des bouillonnements sont en cours dans le peuple et surtout de ceux qui subissent la crise de plein fouet et refusent que des boucs émissaires en soient les responsables.

Quand 1% détient autant que 99 % de patrimoine immobilier et financier dans le monde, le coupable est tout désigné, il est là, c’est l’ennemi du tous ensemble et nous pouvons le repérer là où nous sommes et là où chaque jour il fait des dégâts humains et des désastres économiques et sociaux .

Dans les manifestations du 11 janvier ne s’exprimait pas la haine mais le vivre ensemble, la liberté, la démocratie, la laïcité et bien sûr de vivre en paix et en sécurité dans ce que doit être une vraie République, quelles que soient nos opinions politiques, philosophiques, religieuses ou athées.

Il s’est donc passé quelque chose, quelque chose qui fait que nous ne sommes plus dans la situation précédente et nous le voyons par les contradictions qui apparaissent notamment de l’idéologie dominante mise en cause où sa politique se heurte « au vivre ensemble » : celle du « chacun pour soi », du profit et de la division du monde du travail selon la formule « diviser pour régner » qui rend la vie inhumaine et de l’insécurité sociale toujours plus grandissante.

Il faut donner une appellation à celui qui rend notre vie de plus en plus difficile, c’est la capital.

Employons ce mot, que nous avons du mal à utiliser parce que pris sous l’emprise des mots tels l’entreprise, les managers, la gouvernances, les chefs d’entreprises et autres…

Si la vie devient de plus en plus difficile dans les cités et dans la vie au travail, le capital en est le promoteur de ces mal-vie qui égarent des hommes et des femmes vers des solutions extrêmes et vers des refuges haineux qu’ils soient sous couvert de prêches religieuses ou de diatribes néo-fascisantes.

Rien n’est donc plus pareil.

Le 11 janvier des hommes et des femmes se sont levés pour se sortir de ce carcan.

Cela remet les cartes en jeu et ouvre des perspectives pour remettre le progrès social et économique sur les rails.

L’idéologie dominante l’a flairée et elle met « ses armées » en marche pour détourner la puissance du rassemblement et elle a vite trouver la parade à travers le « Sécuritaire » et les armes répressives pour retourner à la stigmatisation de ceux qu’elle désocialise et marginalise.

Elle prône l’union sacrée pour étouffer ce qui monte et l’association apparait entre droite et social-libéralisme.

L’idéologie dominante fait bloc comme on a pu le voir avec tous ses disciples venus au secours de Hollande le 11 janvier avec les plus fieffés réactionnaires et des dictateurs qui empêchent les peuples de vivre libre.

L’idéologie dominante a mis ses forces en alerte et nous la voyons en ce moment s’agiter contre la victoire possible de la vraie gauche en Grèce qui se traduirait par une alternative nouvelle autre que l’austérité des peuples européens.

Alors dans ces premières lueurs qui apparaissent pour se défaire de ce libéralisme mortifère, les communistes doivent être à leur aise et cultiver le débat et enrichir le monde du travail parce qu’il y a des perspectives en s’appuyant sur les besoins sociaux face à cette minorité qui ramassent les dividendes et tarit la demande en baissant les salaires, en touchant aux protections sociales, en liquidant l’emploi et les entreprises et en spéculant plutôt qu’en permettant aux richesses créées d’aller au plus grand nombre.

Alors le tous ensemble, le vivre ensemble, la démocratie doivent nous propulser sur des projets collectifs et le parti communiste est la force motrice indispensable pour y parvenir.

Pour cela, le parti communiste doit d’abord être lui-même, la force émancipatrice, la force créatrice, la force propulsive, la force collective et rassembleuse, bien au delà de cercles restreints qui obstruent la voie communiste, et il doit parler au peuple, aux travailleurs dans les entreprises, à sa diversité sociale et politique, et surtout à sa jeunesse qui pourrait lui donner la vraie raison d’être cette force utile et nécessaire pour l’avenir.

Le parti communiste français peut rassembler sur un contenu politique et tout est possible contrairement à ceux qui pensent qu’il n’y a plus rien à tirer d’un monde du travail englouti par le dégout du politique, emporté par le social libéralisme, malaxé par les thèses de haines et de rejet du Front national : il doit être l’idée communiste en ces temps où une lutte de classe moderne peut permettre d’unir et de rassembler le monde du travail pour un vrai changement.

Alors qu’il en soit celui qui l’impulse et bien sûr qu’il dépasse les clivages de ceux et celles qui le pressent de rendre son tablier communiste pour une politique intolérante qui ne soit pas en phase avec ce qui monte particulièrement dans notre pays pour le développement et le vivre ensemble en lui donnant son vrai contenu : le progrès social et le dépassement de ce système capitaliste incapable de répondre à la multitude.

Là est la vraie lutte de classe et elle doit se dérouler non dans l’apologie de la colère mais dans les arguments et propositions mis au grand jour dans un débat d’idées de toutes les forces progressistes.

Bernard LAMIRAND

Rédigé par aragon 43

Publié dans #communisme

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