SALAIRES ET RETRAITES : IL EST TEMPS DE SE REMUER
Publié le 30 Janvier 2015
SALAIRES ET RETRAITES IL EST TEMPS D’AGIR
Une étude de la (Dares) ministère du travail concernant les salaires en 2012 annonce que les salaires nets moyens ont diminués de 0, 4 % en 2012.
C’est un chiffrage global et évidement des écarts plus grands sont cachés et il faudrait observer les pertes plus grandes pour certaines catégories notamment les bas salaires.
Il est dit que hors inflation, la hausse globale a été de +1,6 % après +2,3 en 2011, mais avec l’évolution des prix (+2%) les salariés ont perdu 0,4 % de pouvoir d’achat en 2012.
Il est probable que lorsque les études sortiront sur 2013 et 2014, c'est-à-dire en 2015 et 2016, les reculs se seront encore plus accentués avec les mesures d’austérité prise par le gouvernement et une politique patronale qui sape les salaires au profit des dividendes.
Dans cette intervention, je ne rappellerai pas tous les mauvais coups qui pleuvent sur le salariat allant de baisse de salaires infligée à tous les salariés du secteur public, à l’abaissement généralisé des rémunérations dans le secteur privé depuis des années et où les discussions se font chaque année sur des queue de cerises et aussi le fait que la trappe à bas salaires fonctionne à fond avec les exonérations de cotisations sociales des employeurs jusque 1,6 smic qui fait que les embauches se font jusqu’à ce niveau de 1,6 smic pour ne pas être obligé de payer les cotisations sociales ce qui entrainent à la non reconnaissance des qualifications dans les entreprises et à des embauches de salariés qualifié au niveau de 1,6 SMIC maximum.
Et l’on pourrait aussi largement disserter sur toutes les hausses de prix intervenues depuis 2012 notamment en matières de coûts concernant les besoins de se chauffer, les transports, le logement et j’en passe.
Ce gouvernement nous entraine inexorablement dans la déflation et donc la baisse des salaires et automatiquement vers un appauvrissement généralisé du monde du travail et du même coup l’impossibilité de relancer la consommation par la demande et donc la croissance et l’emploi.
On peut aussi constater l’appauvrissement des retraités-es qui voient leur pension gelée depuis plus de deux ans et dont des annonces envisagent des nouveaux reculs .
Ce constat, chacun et chacune est à même de le faire, et la question qui est posée c’est bien de se sortir vite de ce carcan imposé par le patronat et un gouvernement à sa botte.
Déjà, des choses se passent et nous voyons se développer des luttes dans des entreprises en France pour exiger des revalorisations salariales importantes et des rattrapages.
Les routiers salariés sont actuellement en lutte dans notre pays pour 5 % immédiatement et un rapport de force s’organise pour faire céder ce patronat
En Allemagne, l’IG Métall vient de lancer une campagne salariale et exige des augmentations au niveau de 5 %.
En Grèce, l’arrivée d’un gouvernement contre l’austérité fait changer les choses et en particulier pour le relèvement immédiat des salaires et des pensions.
D’autres luttes salariales commencent à pointer leur nez ailleurs dans le monde. Il est donc temps de passer à une riposte massive et cela interpelle l’ensemble des travailleurs et des retraités en France.
Alors, un printemps de lutte salariale, au plus près, dans chaque entreprise, dans chaque service s’impose.
Il est temps de l’organiser.
Chez les retraités, il est temps aussi d’agir.
La CGT est la force motrice pour une telle bagarre sur les salaires, nous avons besoin de toute sa détermination après cette période difficile qu’elle vient de traverser et qu’elle soit l’élément moteur pour organiser rapidement les luttes salariales : le monde du travail a besoin d’unité d’action et d’une forte impulsion et l’on sait que la CGT en est la force propulsive.
Alors une CGT combative et présente sur le terrain revendicatif, cela ne peut qu’aider à de grandes actions concernant les salaires et les retraites.
Bernard LAMIRAND