HUMANITE : QUELLE BELLE FETE !
Publié le 15 Septembre 2014
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UNE BELLE FETE DE L’HUMANITE
Il y avait du monde à la fête de l’Humanité, ce week-end, peut-être un record, et ce n’était pas seulement parce qu’enfin l’été régnait avec un soleil capable de faire fondre tous la désespérance à gauche du fait de la politique du trio Gattaz- Hollande-Valls.
Ce n’était pas un rayon de soleil mais bien un ciel de gauche qui, subitement, s’est illuminé pour retrouver les couleurs de la vraie gauche.
Celles de la lutte et non celles de la désespérance.
Quelque chose s’est donc passé à cette fête et le monde du travail était manifestement présent dans les allées, dans les stands, dans les débats et avec les artistes qui s’en sont donnés à cœur joie pour participer à cette relève de la lutte et à cette volonté d’en découdre avec le capital, contre l’argent roi, contre ceux qui les trahissent en ce moment en allant se prosterner devant Gattaz et la finance.
Plein de gens ont donc pris à pleine gorgée l’air pur de la politique et rejettent l’air vicié des compromissions et des reniements politiciens.
Plein de gens qui veulent faire ensemble et qui vomissent tous ces égos, d’où qu’ils viennent, et qui s’arrogent le droit de parler au nom des français, et en particulier ceux qui toute l’année dressent leurs expertises austères dans les médias et aussi tous ces élites qui méprisent le peuple.
Il y avait un débat sur la finance, j’y ai assisté, c’était limpide la façon dont actuellement le capital se sert au détriment des peuples et des travailleurs.
j’ai apprécié l’intervention en particulier de Pierre Ivorra et je vous invite à acheter son livre « La finance au pas » : c’est une mine d’informations pour combattre le MEDEF qui en demande toujours plus. Dans ce débat il y avait un grand absent : Lenglet, l’expert d’antenne 2, il devait défendre le cout du capital , il n’est pas venu à la dernière minute prétextant un mal de dos :dégonflé ….
Mais tout au long de cette fête est apparue l’idée que l’on pouvait retourner les choses et remettre le monde du travail en ordre de bataille.
J’ai apprécié l’intervention de Thierry le Paon qui disait que c’est possible de se rassembler et d’engager les combats unitaires pour les salaires, les retraites, les conditions de travail et bien d’autres chose encore.
Mais il nous a averti : cela ne peut se faire, pour ainsi dire, qu’en retroussant les manches et allant à la rencontre de ces travailleurs pour les aider à relever la tête, à saisir que rien n’est perdu, que l’on peut gagner.
Mais pour cela il faut aller les rencontrer et le terrain de l’entreprise ne doit plus être la chasse gardée du Medef et nous avons besoin de nous bouger pour être présent sur les lieux de travail et en cela, il me semblait qu’il s’adressait à tous les militants et dirigeants de la CGT d’être là où se déroule le combat de classe, c'est-à-dire l’atelier , le bureau, le chantier, le service, que parfois nous délaissons pour plein d’autres choses, certes importantes, mais qui, dans une période comme celle que l’on vit, ne m’apparaissent pas comme prioritaires.
Et puis nos camarades ont besoin d’arguments, de les travailler dans le syndicat, ils ont besoin d’une CGT qui soit à la hauteur pour que le débat revendicatif submerge l’idéologie d’austérité et de sacrifices tel que l’impose l’idéologie dominante et en particulier dans les entreprises où le patronat la déverse chaque jour.
Ils ont besoin aussi d’une CGT qui combat le FHAINE qui n’a comme but que de flouer le monde du travail et son immixtion dans le social n’est que pur mensonge : ce parti et la sorcière qui le dirige n’est que la face dissimulée d’une droite qui exigera demain une politique ou le social sera celui que Pétain et Vichy proposait, celle de la collaboration et de la domination des idées les plus rétrogrades.
Et puis il y a eu des débats de fond politique que doit mener la gauche, le Front de gauche et en particulier le PCF qui a cette lourde responsabilité d’éclairer les enjeux bien sûr dans la population mais surtout dans les lieux de travail où l’on sent bien que sa présence fait défaut cruellement pour mener cette bataille de classe.
Pierre Laurent l’a évoqué à sa façon dans son intervention, de même Patrick le Hyaric. Oui il est temps de libérer la parole sur les lieux de travail et le PCF est l’outil principal pour y parvenir et projeter avec le peuple ce que doit être une vraie politique de gauche.
Oui, tout est bien une question de rapport de force : faisons le grandir ….
Bernard LAMIRAND