QUELLE ALTERNATIVE FACE A L'ALLIANCE MEDEF-HOLLANDE VALLS

Publié le 31 Août 2014

QUELLE ALTERNATIVE FACE A L'ALLIANCE MEDEF-HOLLANDE VALLS

L’ALTERNATIVE PASSE PAR LES LUTTES ET LES DEBATS A L’ENTREPRISE

Hollande et Valls ont choisi la voie libérale, celle d’un capitalisme maitre du jeu et qui entend dominer la vie sociétale dans son intégralité et détruire tout ce qui va à son encontre.

C’est le règne du marché libre et non faussé inscrit dans le marbre comme la seule évidence d’un monde qui ne pourrait plus s’écrire dans une perspective d’un changement de société.

Nous ne sommes plus au temps de 30 glorieuses nous disent les suppôts du capitalisme intégral et il faut réformer.

Le mot réformer n’est que l’expression de l’idéologie dominante enfermant le monde du travail dans le moins disant pour en fait sauver un système qui détruit plus qu’il ne construit laissant derrière lui guerres et inhumanité.

C’est ce qu’ont choisi les dirigeants socialistes en prenant fait et cause pour accompagner la crise du système capitaliste en France, en Europe et dans le monde.

En Europe la social démocratie a tellement pris fait et cause pour le système qu’elle est aujourd’hui lié pieds et poings à une bourgeoisie dominatrice qui ne lui laisse que le collet quand elle lui attribue quelques strapontins dans les institutions européennes.

C’est un champ de ruine sociale que laisse cette sociale démocratie: comme en Grande Bretagne où le blairisme a continué la politique de la terre brulée sociale de Thatcher et en Allemagne ou Schroeder a livré le SPD à Merkel et n’est plus que l’ombre de lui-même. Avec des désastres sociaux qui nous ramènent au début de l’ère capitalisme notamment en Angleterre où l’on retrouve la misère décrite si bien par Marx et Engels au 19eme siècle.

C’est pareil dans les pays scandinaves où la droite qui a succédé aux partis sociaux démocrates se défait un par un de tous les acquis sociaux.

On pourrait aussi y rajouter les dégâts en Italie, en Espagne, au Portugal et surtout en Grèce ou le pouvoir socialiste partage le pouvoir avec la droite la plus réactionnaire pour réduire le peuple grecque au silence et à la misère..

Cependant rien n’est joué et en Europe les luttes commencent à pointer leur nez devant les ruines sociales et l’appétit du patronat de revenir sur toutes les garanties obtenues depuis des lustres par le mouvement ouvrier.

En France se lève aussi la révolte contre ces politiques qui déshabillent le monde du travail au profit des actionnaires.

Hollande a trahi ce monde du travail et toutes les composantes de ce monde du travail se demandent jusqu'où il va l’entrainer dans la catastrophe sociale qui est de mise quand on regarde le programme capitaliste de ce président de la République renégat de ses propres engagements.

Celui-ci vient de changer de gouvernement pour appliquer la politique de la droite et des grandes multinationales. Ce n’est plus le salaire qui compte mais le niveau élevé du dividende à offrir aux actionnaires. Il vient de faire allégeance au Patronat le plus retors, celui de Gattaz, et l’ovation donnée VALLS par le Medef lui confère tous les instructions nécessaires pour tailler encore plus dans le social.

Il n’y a donc plus rien à attendre de ce gouvernement.

L’heure est à la mobilisation du monde dut travail et à travailler son rassemblement.

Le combat politique comme celui syndical doit désormais s’engager sans hésitation sur le terrain de l’entreprise, du lieu de travail, de l’atelier, du service , du bureau.

C’est là l’émergence d’un mouvement capable de retourner la situation dans les semaines et les mois qui viennent.

Ce mouvement nécessite de la patience mais il faut maintenant donner clairement la ligne à suivre qui n’est pas celle des arrangements politiciens d’appareils où de s’attarder sur les égos de certains mais bien de mettre sur orbite partout les luttes et discuter et débattre pour qu’il en soit ainsi.

Il faut arrêter de se lamenter sur ce gouvernement, il faut maintenant mettre toutes les forces de progrès en action qu’elles soient sociales, syndicales, politiques.

Combattre la fatalité de la crise nécessite de débattre avec le peuple, avec les travailleurs, avec toutes les forces vives de la nation et avec tous les militants progressistes y compris ceux du parti socialiste dont on peut remarquer qu’ils n’en peuvent plus de ces experts, énarques, éduqués par l’idéologie dominante et qui dirigent leur parti et n’ont rien de représentatif du peuple.

Pourquoi ne pas créer partout des comités de luttes mais aussi de vigilance contre le risque d’extrême droite qui pointe son nez avec le danger d’une alliance FN et de la droite conservatrice.

Il ne suffira pas non plus de dire que la politique antisociale que mène hollande et Valls nous conduit droit au mur et au retour de la droite la plus extrême et comme le disait Aragon : « quand les blés sont sous la grêle fou qui fait le délicat ». Oui, nous avons toutes les raisons, comme le dit le PCF, de s’adresser à tous les militants -es épris de progrès qu’ils soient communistes, socialistes, chrétiens, progressistes pour que cette éventualité ne voit pas le jour.

Il faut aussi que le mouvement syndical dépasse ses divisions, créé les conditions de l’action revendicative sur les questions qui sont les plus urgentes : les salaires, les retraites, les conditions de travail, la santé etc.

Oui, il est temps d’en finir avec le constat des promesses non tenues par Hollande et Valls et de mettre le monde du travail en lutte.

En ce sens, j’attends beaucoup de la CGT pour engager le débat et faire en sorte que toutes ses forces militantes et surtout dirigeantes se déploient sur le terrain de l’entreprise pour agir car c’est là l’enjeu.

L’entreprise n’appartient pas aux patrons, elle appartient à ceux qui y travaillent et créent les richesses.

Disons- le fermement et investissons ce terrain qui ne doit pas devenir (s’il ne l’est pas déjà) la chasse gardée patronale.

Bernard LAMIRAND

Rédigé par aragon 43

Publié dans #politique

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